La Syrie est prête à coopérer avec les États-Unis pour un accord avec Israël

La Syrie s’est déclarée vendredi 4 juillet prête à coopérer avec les États-Unis pour revenir à un accord de sécurité datant de 1974 avec Israël, qui mène des incursions et des attaques sur son territoire.
Le ministre syrien des Affaires étrangères a déclaré que son pays était prêt à coopérer avec les États-Unis pour revenir à un accord de désengagement datant de 1974 avec Israël, qui a créé une zone tampon démilitarisée surveillée par l’ONU sur le plateau du Golan.
La Syrie aspire à coopérer avec les États-Unis pour un retour à l’accord de désengagement de 1974, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue américain Marco Rubio.
L’accord de désengagement datant de 1974 avec Israël a créé une zone tampon démilitarisée surveillée par l’ONU sur le plateau du Golan, en partie occupé par Israël.
Les deux hommes ont également évoqué les agressions israéliennes répétées contre le sud de la Syrie, selon un communiqué officiel.
Au cours de leur entretien téléphonique, Assaad al-Chaibani a reçu une invitation officielle pour une visite à Washington au plus tôt, a par ailleurs ajouté le communiqué, selon lequel les États-Unis ont exprimé la volonté de rouvrir leur ambassade à Damas.
Les deux hommes ont en outre évoqué la participation du président Ahmed al-Charaa aux réunions de l’Assemblée générale de l’ONU. La participation du président intérimaire syrien à ces réunions annuelles en septembre n’a pas été confirmée par l’ONU.
Depuis la prise de pouvoir en décembre par une coalition islamiste qui a renversé le président Bachar al-Assad, Israël a mené des centaines de frappes en Syrie et a déployé ses forces dans la zone tampon démilitarisée du Golan, en violation de cet accord, selon l’ONU.
Mais le nouveau dirigeant syrien, Ahmed al-Charaa, s’est bien gardé de répliquer, et Damas a reconnu avoir mené des pourparlers indirects avec Israël en vue de réduire les tensions avec son voisin avec lequel il est techniquement en état de guerre depuis des décennies.
L’émissaire américain pour la Syrie, Tom Barrack, avait déclaré dans une interview au New York Times publiée jeudi que la Syrie et Israël menaient des pourparlers significatifs par l’intermédiaire des États-Unis visant à rétablir le calme le long de leur frontière.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, avait pour sa part affirmé lundi que son pays était intéressé par une normalisation de ses relations avec la Syrie et le Liban voisins.
Il a toutefois souligné que Israël n’avait pas l’intention de restituer la partie du Golan syrien qu’il a conquise en 1967 et annexée en 1981.
Mais la Syrie a répondu que les discussions sur la signature d’un accord de paix avec Israël étaient prématurées.
Une partie du Golan avait été conquise en partie par Israël en juin 1967, et une poche supplémentaire d’environ 510 km2 a été occupée par Israël lors de la guerre israélo-arabe d’octobre 1973, puis évacuée en 1974, en vertu d’un accord de désengagement créant une zone tampon démilitarisée. Des Casques bleus sont chargés de contrôler le respect de cet accord.