La trêve entre Israël et le Hamas à Gaza est prolongée d’un jour

La trêve entrée en vigueur le 24 novembre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a été prolongée in extremis ce jeudi matin, ont indiqué les deux belligérants.

“Les parties palestinienne et israélienne sont convenues de prolonger la trêve humanitaire dans la bande de Gaza d’une journée supplémentaire”, a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed al-Ansari.

Le cessez-le-feu doublé d’une pause humanitaire était sur le point de s’achever.

La libération d’otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens devrait se poursuivre ce jeudi.

La trêve devait expirer à 7 heures locales, mais un quart d’heure avant l’échéance, l’armée israélienne a publié un communiqué indiquant que la “pause opérationnelle” allait “continuer”, “à la lumière des efforts des médiateurs pour poursuivre le processus de libération des otages” détenus à Gaza. Le Hamas a indiqué de son côté que la trêve était prolongée pour un septième jour.

Entrée en vigueur le 24 novembre dernier, la trêve a déjà permis la libération de 70 otages israéliens et de 210 prisonniers palestiniens. En outre, une trentaine d’étrangers, en majorité des Thaïlandais travaillant en Israël, ont été libérés hors du cadre de cet accord. Et l’aide humanitaire a afflué davantage dans la bande de Gaza assiégée et dévastée par sept semaines de bombardements.

Le Qatar, principal médiateur avec l’appui des Etats-Unis et de l’Egypte, gardait “espoir que les progrès réalisés ces derniers jours se poursuivront, et qu’une nouvelle extension de l’accord de pause humanitaire pourra être accordée”, selon Majed al-Ansari.

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken est arrivé jeudi en Israël, où il doit rencontrer notamment le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour faire pression pour une prolongation de la trêve, avant de se rendre en Cisjordanie occupée.

“Dans les prochains jours, nous serons focalisés sur la manière de faire ce que l’on peut pour prolonger la pause afin que nous puissions continuer à faire sortir plus d’otages et à faire entrer plus d’aide”, avait-il déclaré mercredi en marge d’une réunion de l’Otan à Bruxelles.

Toute prolongation de la trêve “signifie plus d’otages qui rentrent chez eux et plus d’aide”. C’est “ce que nous voulons, et je crois que c’est aussi ce qu’Israël veut”, avait ajouté M. Blinken lors d’une conférence de presse.

Faute de prolongation de la trêve, les forces israéliennes se disaient mercredi “pleinement positionnées et prêtes pour simplement relancer nos opérations”, a averti pour sa part sur X (ex-Twitter) le porte-parole de l’armée israélienne Doron Spielman. “Nous passerons très rapidement en mode opérationnel et poursuivrons nos cibles à Gaza”, a-t-il prévenu.

Dix otages israéliens, dont cinq binationaux (un Néerlandais, trois Allemands et un Américain), ainsi que deux Russes et quatre Thaïlandais ont été remis par le Hamas à la Croix Rouge internationale, avant d’être conduits dans une base militaire en Israël.

En échange, trente Palestiniens (16 mineurs et 14 femmes) détenus dans plusieurs prisons israéliennes ont ensuite été libérés.
Parmi les personnes libérées se trouve Ahed Tamimi, une militante de 22 ans icône de la lutte contre l’occupation israélienne.

La guerre entre le Hamas et Israël a commencé le 7 octobre quand des commandos du groupe islamiste infiltrés depuis la bande de Gaza voisine ont lancé une attaque en Israël, d’une ampleur inédite. Environ 1 200 personnes, en grande majorité des civils ont été tuées et environ 240 enlevées selon les autorités.

En représailles, Israël a promis d'”anéantir” le Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza, pilonnant le territoire palestinien et lançant le 27 octobre une offensive terrestre, jusqu’à la trêve le 24 novembre. D’après le gouvernement du Hamas, 14 854 personnes, dont 6 150 âgées de moins de 18 ans, ont été tuées dans les frappes israéliennes.

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