L’Algérie et l’Italie veulent renforcer leur coopération dans le domaine de l’énergie

Pour sortir de sa dépendance au gaz russe, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a convenu de renforcer la coopération dans le domaine des hydrocarbures avec l’Algérie lors d’un entretien lundi 23 janvier avec le président Abdelmadjid Tebboune, qui a estimé que l’Italie pourrait devenir “un hub énergétique pour l’Europe”.

“Face à la grande crise énergétique que traverse notamment l’Europe, l’Algérie pourrait devenir un leader de la production, certes africaine mais probablement mondiale. L’Italie est inévitablement la porte d’accès à cette énergie et à l’approvisionnement de l’Europe”, a déclaré Giorgia Meloni lors d’un point de presse conjoint avec Abdelmadjid Tebboune à Alger à l’issue de leur entretien.

Le président algérien a de son côté précisé qu’un accord avait été signé pour “l’étude et la réalisation d’un gazoduc (composé de plusieurs éléments) qui transportera à la fois le gaz, l’hydrogène, l’ammoniac et même de l’électricité”. Selon lui “ce projet fera de l’Italie un hub énergétique pour l’Europe”.

Le président algérien a rappelé que “les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 16 milliards de dollars en 2022 alors qu’ils étaient de 8 milliards seulement en 2021”.

Cette augmentation est principalement liée à différents accords conclus en juillet par le prédécesseur de Giorgia Meloni, Mario Draghi, avec Abdelmadjid Tebboune afin que l’Algérie fournisse plus d’hydrocarbures à l’Italie.

Parmi ces accords, figurait un gros contrat de partage de production pétrolière et gazière d’un montant de quatre milliards de dollars entre l’Algérie et des entreprises du secteur énergétique, dont le géant italien Eni, avec pour objectif de réduire la dépendance de l’Italie des livraisons russes.

Eni, présente en Algérie depuis 1981, gère avec le géant algérien des hydrocarbures Sonatrach le gazoduc TransMed qui relie le pays à l’Italie, via la Tunisie.

L’Algérie est le premier exportateur africain de gaz naturel et le 7e mondial. Avant l’invasion russe de l’Ukraine, l’Algérie fournissait environ 11 % du gaz consommé en Europe, contre 4 % pour la Russie.

Avant l’invasion de l’Ukraine, l’Italie importait 95 % du gaz qu’elle consommait, dont environ 40 % provenaient de Russie. Pour réduire cette dépendance, Rome se tourne de plus en plus vers l’Algérie, historiquement son deuxième plus grand fournisseur.

Plusieurs pays européens cherchant à réduire leur dépendance des livraisons russes se sont tournés vers l’Algérie.

par: Arab Observer

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