L’armée algérienne ne supportera aucun candidat à l’élection présidentielle

Le ministère de la Défense algérien a déclaré que l’armée algérienne ne supportera aucun candidat à l’élection présidentielle qui doit se tenir en décembre suite à la démission de Abdelaziz Bouteflika et au report du scrutin initialement prévu en juillet.

L’armée algérienne ne supportera aucun candidat à l’élection présidentielle qui doit se tenir en décembre, a annoncé dimanche le ministère de la Défense qui cite le chef d’état-major, le général Ahmed Gaïd Salah.
Les Algériens qui manifestent massivement depuis le 22 février sont restés mobilisés depuis la démission de Bouteflika pour réclamer la mise à l’écart de toute la classe dirigeante.
Ahmed Gaïd Salah plaide depuis des mois en faveur de la tenue d’une élection présidentielle, qu’il présente comme la seule voie constitutionnelle permettant de combler le vide politique provoqué par le départ d’Abdelaziz Bouteflika et le report d’un scrutin prévu en juillet.
Les contestataires, qui forment un mouvement hétéroclite, jugent qu’aucune élection véritablement libre et équitable ne peut être organisée en raison de la présence persistante au sommet de l’Etat de personnalités liées à un régime dont ils souhaitent se débarrasser. (Hamid Ould Ahmed; Nicolas Delame pour le service français).

La colère de la rue a connu un pic avec l’annonce cette semaine de la candidature à la présidentielle des anciens Premiers ministres Ali Benflis et Abdelmadjid Tebboune, considérés comme comptable de la gestion de Bouteflika.
“Nous ne voulons pas d‘élections avec Tebboune, assène un manifestant. Chaque jour, il y a un nouveau candidat du gang. Nous voulons un nouveau président pour servir le pays afin que la jeunesse arrête d’immigrer. Nous voulons le meilleur pour notre pays. Nous avons commencé pacifiquement et nous continuerons pacifiquement.”
L’armée algérienne, la principale institution de l’Algérie, a fait savoir que la tenue d‘élections dans les plus brefs délais est le seul moyen de sortir de la crise actuelle. Mais les propositions de la classe politique ne semblent pas pour l’instant convaincre les manifestants.

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