L’armée russe mène une offensive dans la région ukrainienne de Dnipropetrovsk

L’armée russe a annoncé dimanche mener une offensive dans la région ukrainienne de Dnipropetrovsk, bordant celle de Donetsk, une première en plus de trois ans de conflit, à un moment où les négociations de paix entre Kiev et Moscou sont dans l’impasse.

Pour la première fois depuis le début de la guerre, l’armée russe affirme avoir pénétré dans la région ukrainienne de Dnipropetrovsk. Une avancée terrestre inédite, qui vient s’ajouter à une série de frappes meurtrières et relance la pression militaire sur Kiev.

Les unités de la 90e division blindée ont atteint la frontière ouest de la République populaire de Donetsk et poursuivent leur offensive sur le territoire de la région de Dnipropetrovsk , a annoncé dimanche le ministère russe de la Défense sur Telegram, reprenant l’appellation que Moscou donne à la région de Donetsk annexée. La Russie revendique aussi la prise du village de Zarya, dans la même région.

Cette offensive, symboliquement forte, intervient alors que la région de Dnipropetrovsk, dans le centre-est du pays, n’avait jusqu’ici jamais été le théâtre d’une attaque terrestre d’envergure.

Quelques heures plus tôt, un bombardement avait déjà visé la localité de Mejivska, dans le district de Synelnykivskyi. Un homme a été tué. Selon les autorités régionales, des lignes électriques et quatre maisons ont également été endommagées, tandis que la zone de Nikopol a été prise pour cible par des attaques combinées : drones, artillerie, et lance-roquettes multiples de type Grad.

Ces frappes et cette poussée militaire s’inscrivent dans un contexte diplomatique particulièrement tendu. Depuis Istanbul, Moscou pose ses conditions à un éventuel cessez-le-feu : retrait total de l’armée ukrainienne des régions de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson, reconnaissance de l’annexion de la Crimée et engagement de Kiev à renoncer à intégrer l’Otan. Des exigences jugées inacceptables par l’Ukraine.

Malgré les efforts de médiation, notamment américains, les discussions restent au point mort. Kiev plaide pour un cessez-le-feu immédiat et sans conditions, mais Moscou redoute que cela ne profite aux forces ukrainiennes, en cours de réarmement grâce au soutien occidental.



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