Le Conseil de sécurité de l’ONU réimpose des sanctions contre l’Iran

Le Conseil de sécurité de l’ONU a donné vendredi son feu vert au rétablissement des sanctions contre l’Iran à qui Paris, Londres et Berlin demandent des engagements plus fermes sur son programme nucléaire. De son côté Téhéran a jugé illégal le feu vert au rétablissement des sanctions.

Le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas réussi à adopter un projet de résolution destiné à empêcher le rétablissement automatique (snapback) des sanctions contre l’Iran, levées dans le cadre du Plan d’action global conjoint (JCPOA) de 2015.

Soumis par la Corée du Sud, présidente du Conseil ce mois-ci, le projet visait à maintenir la levée des sanctions en confirmant que les dispositions des précédentes résolutions du Conseil restent annulées.

Il n’a pas obtenu les neuf votes nécessaires à son adoption : la Russie, la Chine, le Pakistan et l’Algérie ont voté en faveur, tandis que la Guyane et la Corée du Sud se sont abstenues.

Neuf membres du Conseil, à savoir le Royaume-Uni, la France, le Danemark, la Slovénie, la Sierra Leone, le Panama, les États-Unis, la Grèce et la Somalie, ont voté contre.

En conséquence, la résolution a échoué, ouvrant la voie au rétablissement des sanctions via le mécanisme de  snapback prévu par le JCPOA et la résolution 2231 du Conseil de sécurité, qui avait approuvé l’accord nucléaire en 2015.

Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, regroupés sous le sigle E3, sont signataires de l’accord nucléaire de 2015, qui impose des limites aux activités nucléaires iraniennes.

Dans le cadre de ce pacte, approuvé par l’ONU, l’Iran s’était engagé à limiter son enrichissement d’uranium et à permettre aux inspecteurs internationaux de vérifier que son programme nucléaire n’avait que des fins pacifiques.

Après des attaques américaines et israéliennes contre l’Iran, Téhéran a suspendu sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’accusant de partialité.

Le 28 août, les pays du E3 ont déclenché le mécanisme de « snapback » prévu par la résolution 2231, réactivant les sanctions au bout de 30 jours si l’Iran ne respectait pas ses engagements.



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