Le Hamas condamne la visite de Witkoff dans la bande de Gaza

Le Hamas a condamné la visite de l’envoyé spécial des États-Unis pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, dans la bande de Gaza. Le groupe palestinien a déclaré que sa visite dans les centres de distribution d’aide n’est rien d’autre qu’une mise en scène planifiée pour tromper l’opinion publique, redorer l’image d’Israël et lui offrir une couverture politique, rapporte Ynet.

En réponse aux propos de l’émissaire américain Steve Witkoff, qui a récemment déclaré à l’issue de sa visite dans l’enclave palestinienne, que le Hamas serait prêt à se désarmer, la branche armée du mouvement palestinien a réaffirmé samedi que la résistance et le port d’armes constituent un droit national et légal tant que l’occupation (israélienne) perdure.

Ce droit est reconnu par les traités et les normes internationales, et il ne saurait être abandonné qu’une fois l’ensemble de nos droits nationaux réalisés, au premier rang desquels figure l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain, avec Jérusalem pour capitale, a-t-il déclaré dans un communiqué publié sur Telegram.

Plus tôt dans la journée, l’envoyé spécial du président américain Donald Trump au Moyen-Orient a annoncé que le Hamas avait accepté le principe de désarmement, et ce lors de sa visite samedi matin à Tel-Aviv où il a recontré des membres des familles des otages israéliens dans la bande de Gaza.

Le plan n’est pas d’élargir la portée de la guerre, mais de ramener tout le monde à la maison dans un seul accord et de mettre fin à la guerre, sans aucun accord partiel, a déclaré Witcoff, soulignant que le Hamas a accepté de se désarmer et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est engagé à mettre fin à la guerre, selon la chaîne 13 israélienne.

Entouré de ses gardes du corps, Witkoff est arrivé à pied sur la place des otages à Tel Aviv, où étaient rassemblés des proches des 49 personnes toujours retenues à Gaza, vivantes ou présumées mortes, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux et partagées par des médias israéliens.

Arrivé sous les suppliques des personnes présentes -Ramenez-les à la maison maintenant!-, Witkoff s’est ensuite entretenu avec des membres des familles dans un immeuble voisin, a constaté un photographe de l’AFP.

Ils étaient quelques centaines de personnes, certaines vêtues de noir et brandissant les photos de leurs proches, à manifester ce samedi matin sur cette place de Tel Aviv, symboliquement rebaptisée place des otages et devenue le lieu de rassemblement des familles des kidnappés et des manifestants exigeant la fin des hostilités.

La publication, par le Jihad islamique puis le Hamas, de deux vidéos d’otages en juste deux jours a suscité un vif émoi en Israël et ravivé le débat sur la nécessité d’arriver au plus vite à un accord pour obtenir la libération de tous les otages.

Sur ces images de propagande, les deux captifs sont apparus très affaiblis et amaigris, dans une mise en scène visant à faire le parallèle avec la situation humanitaire actuelle à Gaza.



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