Le ministère espagnol de la Défense suspend un contrat de missiles israéliens

Le ministère espagnol de la Défense a ordonné mardi la suspension d’une licence de fabrication de missiles israéliens, annulant de facto un contrat de 285 millions d’euros (310 millions de dollars) portant sur la livraison de 168 systèmes antichars Spike LR2 destinés à l’armée ( de l’Espagne) de terre et au corps des marines espagnols.

Le cabinet de la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, a également révoqué le contrat initialement attribué en octobre 2023 à Pap Tecnos, filiale espagnole du groupe israélien Rafael systèmes de défense avancées.

La décision, confirmée par des sources du ministère à l’agence de presse espagnole EFE, s’inscrit dans la volonté de Madrid de réduire à zéro sa dépendance technologique vis-à-vis d’Israël, en raison de ses opérations militaires dans la bande de Gaza.

L’achat comprenait 168 unités de lancement, 1 680 missiles Spike LR2 et un soutien logistique complet. Le système alternatif envisagé est le missile américain FGM-148F Javelin, développé par Raytheon et Lockheed Martin.

Bien que le ministère ait justifié auparavant le contrat en raison de l’obsolescence des systèmes actuels de l’armée espagnole et de la capacité technique de Rafael, seul fournisseur qualifié, il a désormais changé de position. Le missile Spike LR2, considéré comme l’un des meilleurs au monde contre les chars, aurait été utilisé par Israël dans son offensive à Gaza, suscitant de vives critiques.

Cette décision intervient six semaines après que le Premier ministre Pedro Sánchez a ordonné au ministère de l’Intérieur d’annuler un autre contrat portant sur plus de 15 millions de balles fabriquées en Israël.

La semaine dernière, la secrétaire d’État à la Défense Amparo Valcarce a annoncé que l’Espagne élaborait des plans de déconnexion pour ne plus dépendre de technologies israéliennes à l’avenir.

Soulignant qu’aucune vente d’armes active avec Israël n’était en cours, Valcarce a reconnu que certains programmes en cours s’appuyaient encore sur des entreprises israéliennes, nécessitant des stratégies de retrait.



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