La Défense tunisienne arrête des dizaines d’infiltrés depuis la Libye

Le ministère tunisien de la Défense a annoncé l’arrestation de dizaines de Syriens qui tentaient de s’infiltrer depuis la Libye, deux jours après avoir révélé un complot terroriste visant à assassiner le président tunisien Kais Saied et à semer le chaos en Tunisie.

Les arrestations ont commencé un jour après que le président tunisien a annoncé sa décision de geler la Chambre des représentants, contrôlée par les Frères musulmans, le 25 juillet, à propos du mouvement des milices de la fraternité, dans l’ouest de la Libye, vers la frontière avec la Tunisie.

La Tunisie est préoccupée pour sa sécurité et craint des opérations terroristes sur son sol initiée depuis la Libye pour entraver le président et venger Ennahda. Ce mouvement islamiste tunisien accuse le président de mener un coup d’État. Des chefs religieux proches du mouvement ont appelé au jihad dans leur discours vendredi 20 août.

Tunis affirme aussi que la personne arrêtée alors qu’elle projetait un attentat contre le président tunisien venait de Libye. Kaïs Saïed y a fait allusion vendredi : « Je sais ce qu’ils complotent, je sais ce qu’ils manigancent », a-t-il déclaré, désignant ainsi les islamistes.

Selon le communiqué du ministère tunisien de la Défense, 25 Syriens, dont une femme, ont été arrêtés mardi alors qu’ils tentaient de s’infiltrer depuis la frontière libyenne, et lundi, 27 infiltrés syriens, dont 4 femmes et 11 enfants, ont été arrêtés et remis aux forces de sécurité spécialisées.

Dans une lettre adressée à Interpol, Tunis affirme qu’une centaine de terroristes prêts à s’infiltrer seraient présents sur la base militaire d’Al Witya en Libye, non loin de la frontière tunisienne. Cette base est aux mains des forces turques depuis le printemps 2020, la Turquie étant le grand allié des islamistes libyens et de ceux d’Ennahda en Tunisie.

En réponse à Interpol, Tripoli nie la véracité des informations tunisiennes, mais demande deux jours plus tôt à ses services sécuritaires de redoubler de vigilance pour éviter « toute tentative d’attentat terroriste » ou infiltration vers Ben Gardane en Tunisie.

Dans la lettre adressée à Interpol, le ministre libyen de l’Intérieur affirme que la base d’Al Witya est dirigée par le ministère tunisien de la Défense . Sauf qu’il n’y a pas de ministre de la Défense dans l’actuel gouvernement libyen.

La Tunisie craint pour sa sécurité et semble être informée sur une possible infiltration d’éléments extrémistes sur son territoire. Des sources ont rapporté qu’il y a une alerte élevée du côté tunisien à la frontière pour empêcher l’infiltration de terroristes, tandis que les services de sécurité ont reçu des instructions pour traiter de manière décisive et rapide tout élément tentant de pénétrer la frontière du côté de la Libye.

par: Arab Observer

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