Le ministre israélien Amichai Chikli annule sa visite en Belgique pour des raisons de sécurité

Le ministre israélien des Affaires de la diaspora, Amichai Chikli, a annulé sa visite en Belgique pour des raisons de sécurité, rapportent divers médias israéliens et internationaux.
Dans une annonce inhabituelle, le bureau du premier ministre israélien a fait savoir que le ministre de la Diaspora, Amichai Chikli, avait été contraint d’annuler son voyage à Bruxelles à la lumière d’avertissements concrets et conformément aux conseils des responsables de la sécurité.
La même source n’a pas révélé les soupçons spécifiques qui ont conduit à la décision spectaculaire d’empêcher Chikli de se rendre à un événement au Parlement européen dans la capitale belge, où il devait également rencontrer la communauté juive de la ville.
Le ministre, membre du parti de droite Likoud, devait participer ce mardi à un événement organisé en marge des commémorations liées au 80 ans de la libération d’Auschwitz sur invitation du Parti populaire européen (PPE).
J’ai reçu avec regret l’ordre des autorités de sécurité d’annuler ma participation à la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste au Parlement européen. Il est regrettable que la capitale de l’Europe, Bruxelles, soit devenue un endroit dangereux pour les Juifs et les Israéliens, écrit Amichai Chikli dans un message sur sa page Facebook.
Selon des médias israéliens, il ne s’agit toutefois pas de menaces concrètes à l’égard d’Amichai Chikli mais la Belgique aurait informé Israël que son ministre ne bénéficierait pas d’immunité diplomatique, sa visite n’étant pas une invitation officielle de notre pays.
Cependant, la Fondation Hind Rajab, qui dépose régulièrement des plaintes contre des soldats israéliens dans le monde entier, a affirmé que Chikli avait évité la visite parce qu’il échappait aux poursuites judiciaires.
Un message publié par la fondation sur la plateforme X se lit comme suit : Le ministre qui a menacé le président de la HRF, Dyab Aboujahjah, a annulé sa visite à Bruxelles en invoquant des problèmes de sécurité. Nous sommes convaincus que cette décision a plus à voir avec le fait d’éviter la justice et les poursuites judiciaires. La Fondation Hind Rajab poursuivra ses efforts pour mettre fin à l’impunité.