Le monde condamne l’annonce par Netanyahu de son intention d’annexer la vallée du Jourdain à Israel

Après  le promis  du  Premier ministre israélien d’annexer un pan stratégique de la Cisjordanie occupée, notamment la vallée du Jourdain et la partie nord de la mer Morte s’il gagne les élections du 17 septembre dans le cadre de la compagne électorale .

Les réponses condamnant la déclaration se sont poursuivies :

Une annexion partielle de la Cisjordanie par Israël serait “une violation grave du droit international”, a affirmé mercredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, au lendemain d’une promesse en ce sens de Benjamin Netanyahu, conditionnée à sa réelection en septembre.

Se disant “préoccupé” par les déclarations du Premier ministre israélien, Antonio Guterres a réaffirmé qu’une telle évolution serait “dévastatrice pour la possibilité de relancer les négociations et la paix régionale, tout en minant sévèrement la viabilité de la solution à deux Etats”, solution pour laquelle l’ONU reste engagée, a-t-il précisé.

Dès mardi, l’ONU avait réagi avec sensiblement les mêmes termes, par la voix de son porte-parole, Stéphane Dujarric, pour dénoncer les nouvelles intentions de Benjamin Netanyahu s’il remporte les élections.

l’Union européenne a réagi en affirmant, par la voix de son porte-parole, que le plan d’annexion de Netanyahu compromettait les perspectives de paix, l’engagement de M. Netanyahu a suscité un tollé dans les capitales du monde arabe. “Cette annonce constitue un développement dangereux et une nouvelle agression israélienne qui déclare son intention de violer le droit international”, ont réagi  soir les chefs de la diplomatie des Etats membres de la Ligue arabe.

De son côté, Paris a appelé « à s’abstenir de toute mesure susceptible de porter atteinte à la solution des deux Etats, seule à même de satisfaire les aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens ».

Moscou a estimé que l’annonce de M. Netanyahu pourrait provoquer « une forte hausse des tensions dans la région (et) nuire aux espoirs d’une paix attendue de longue date entre Israël et ses voisins arabes ».

La Turquie a jugé pour sa part « raciste » la promesse de M. Netanyahu,  a affirmé le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.

Peu après l’annonce de mardi soir, une haute responsable palestinienne, Hanane Achraoui, avait également assuré à l’AFP que le projet du candidat Netanyahu ruinerait “toute chance de paix”, n’hésitant pas à parler de “nettoyage ethnique”. Réalisée, cette promesse “entraînera toute la région dans la violence”, a renchéri le chef de la diplomatie jordanienne, Aymane Safadi.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abdellatif al-Zayani, a qualifié la promesse du Premier ministre israélien de « provocation dangereuse et agressive ».

Aux Emirats arabes unis, le chef de la diplomatie Abdallah ben Zayed Al-Nahyane a aussi dénoncé « une escalade dangereuse qui viole toutes les conventions et résolutions internationales ».

Ailleurs dans le Golfe, le Bahreïn a parlé d’une « atteinte flagrante et inacceptable aux droits du peuple palestinien qui reflète une détermination à ne pas parvenir à une paix juste et globale ».

Mercredi matin, le régime syrien a accusé Israël d'”expansionnisme”. “L’annonce de Netanyahu intervient dans le cadre de la nature expansionniste de l’entité colonisatrice”, a estimé une “source” citée par l’agence officielle Sana. A Ryad, dans la nuit, la promesse de M. Netanyahu a été qualifiée de “dangereuse escalade”, selon l’agence SPA, citant la cour royale.

L’Arabie saoudite a demandé une “réunion d’urgence” des ministres des Affaires étrangères des 57 membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Le royaume saoudien, proche allié des Etats-Unis dans la région, a également appelé la communauté internationale à “condamner et rejeter la déclaration et à considérer toute action résultant de cette promesse comme nulle”. L’ONU a mis en garde Israël mardi.

L’Iran a condamné, jeudi, les propos du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, se rapportant à l’éventualité de soumettre les deux régions d’Al Ghor Jordan et du nord de la mer morte en Cisjordanie occupée à la « souveraineté israélienne ».

Le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Abbas Moussavi, a, ainsi, déclaré que « le fait qu’Israël accuse l’Iran, ne l’empêche pas d’annexer ce qui reste de la Palestine dans l’objectif d’obtenir davantage de voix aux élections ».

Pour ce qui est de la réunion extraordinaire de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) prévue dimanche en réaction aux promesses électorales de Netanyahu, Moussavi a réitéré l’appui iranien à toute initiative entreprise par un pays musulman. L’objectif étant, dit-il, de contrer les violations israéliennes.

Le Hezbollah a fermement dénoncé la déclaration faite par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de vouloir annexer la vallée du Jourdain et des surfaces importantes en Cisjordanie occupée.

« Cette décision constitue une offensive contre le peuple palestinien qui est dans son plein droit de résister contre les offensives qui touchent à sa terre et aux richesses de son pays », a condamné le Hezbollah dans un communiqué publié par son Bureau médiatique.

 

 

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