le Premier ministre libanais a annoncé l’adoption d’une série de réformes économiques

Face à la colère de la rue, le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a affirmé lundi son soutien à la tenue d’élections anticipées. Il a également annoncé l’adoption par le gouvernement d’une série de réformes économiques.

Après cinq jours de contestation populaire inédite au Liban, le Premier ministre Saad Hariri s’est montré favorable, lundi 21 octobre, à la tenue d’élections anticipées réclamées par les manifestants. “Votre voix est entendue, et si vous réclamez des élections anticipées (…), moi, Saad Hariri, je suis personnellement avec vous”, a affirmé le chef du gouvernement lors d’une conférence de presse.
Saad Hariri a par ailleurs assuré qu’il ne cherchait pas à acheter la paix sociale avec le budget 2020 et la série de réformes économiques adoptés lundi par le conseil des ministres.

Parmi les mesures du gouvernement se trouve notamment la réduction de moitié des salaires des présidents, des ministres et des parlementaires, en exercice ou honoraires. Saad Hariri compte également baisser divers avantages accordés aux hauts fonctionnaires.

Le chef du gouvernement a également annoncé que le ministère de l’Information et d’autres institutions publiques seront purement et simplement supprimés.

Sur le plan financier, les banques privées vont parallèlement contribuer à la réduction du déficit budgétaire à hauteur de 5 100 milliardsdelivres libanaises, soit 3,03 milliardsd’euros, par le biais notamment d’une taxe sur les bénéfices.
Le projet de budget adopté en conseil des ministres prévoit un déficit de 0,6 %en 2020, a précisé Saad Hariri.

Le gouvernement va aussi accélérer la délivrance de licences pour construire de nouvelles centrales électriques, un moyen de répondre à la crise de ce secteur coûteux et défaillant qui pèse particulièrement sur les finances publiques.
La veille de cette prise de parole, les partenaires de la coalition gouvernementale s’étaient entendus sur ces mesures pour tenter de mettre fin à la contestation populaire.
Celles-ci ont été annoncées à l’issue d’une réunion extraordinaire du gouvernement, alors que le mouvement de contestation déclenché jeudi réclame le départ de l’ensemble de la classe politique jugée corrompue et incapable de trouver des solutions à la grave crise économique et sociale qui perdure.

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