Tensions entre le président algérien et son fils sur le régime turc

Le palais présidentiel algérien a été exposé à une tension sans précédent la fin de la semaine passée par une dispute qui a opposé Abdelmadjid Tebboune à son fils Mohamed. Le président algérien a réprimandé son fils Mohamed qui a commencé à se mêler de certaines affaires très sensibles qui dépassent largement ses prérogatives et sa modeste expérience.

En effet, Boualem Boualem, le ténébreux conseiller à la Présidence algérienne et l’un des personnages énigmatiques de l’actuel pouvoir algérien, a averti le président Tebboune sur les « fréquentations controversées » de son fils Mohamed notamment au sujet de ses liaisons troublantes avec un lobbyiste turc qui défraie la chronique sur la place d’Alger. Il s’agit d’un certain Ahmet Demiral, puissant lobbyiste au service des entreprises turques et des affaires d’affaires les plus proches d’Erdogan désireux de prendre des parts importantes du prometteur marché algérien.

Ahmet Demirel connaît très bien les Tebboune. Il est ami avec l’actuel Président algérien depuis 2016. Ahmet Demirel a représenté les intérêts de plusieurs entreprises et investisseurs turcs qui voulaient s’implanter ou faire des affaires en Algérie. Mais depuis que Tebboune est devenu Président, c’est son fils Mohamed qui gère le relationnel avec les amis de la famille et il s’est rapproché énormément d’Ahmet Demirel.

Grâce à cette amitié naissante, le lobbyiste truc a pu exercer une importante influence sur Mohamed Tebboune allant jusqu’à le convaincre de militer ouvertement auprès de son père pour l’attribution d’un important projet de pétrochimie au profit de plusieurs entreprises turques. Il s’agit d’un projet gazier dont les enjeux financiers atteignent les 6 milliards de dollars !

Appâté par l’immense gain, Mohamed Tebboune est tombé sous le charme des propositions d’Ahmet Demirel. Mais pour offrir ce gâteau aux investisseurs turcs, un obstacle de taille était sur le chemin : les intérêts français notamment le géant TOTAL qui est positionné depuis longtemps pour rafler ce méga-marché. Pour les parrains d’Ahmet Demiral, il est vital de rallier le nouveau pouvoir algérien à la cause de la Turquie en éliminant les intérêts français qui menacent la volonté hégémonique des businessmans fidèles à Erdogan.

Mohamed Tebboune, dans l’espoir de devenir le nouveau Said Bouteflika de la nouvelle Algérie, se met à la manoeuvre et tente de rallier l’entourage de son père aux intérêts des investisseurs trucs leur miroitant des bienfaits pour l’avenir de l’Algérie. Mais lorsque Boualem Boualem, le conseiller malicieux, informe le président algérien, la situation vire rapidement au cauchemar.

Tebboune explose sa colère et rappelle à l’ordre son fils en lui demandant de ne plus mettre les pieds à la Présidence. Quant à Ahmet Demirel, Tebboune lui fait une mise au point très sévère : tu es mon ami, pas l’ami de mon fils. En clair, tu laisses en dehors de tes affaires mon fils Mohamed… Et depuis cet incident, la tension est montée d’un cran au Palais d’El-Mouradia.

par: Arab Observer

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