Le président russe renouvele ses mises en garde contre l’Occident d ans son discours annuel à la nation

Dans son discours annuel à la nation, le président russe a renouvelé ses mises en garde contre l’Occident. En évoquant les défaites napoléoniennes, le chef du Kremlin a répondu aux récentes déclarations d’Emmanuel Macron.

Les Occidentaux doivent finir par comprendre que nous avons aussi des armes capables d’atteindre des cibles sur leur territoire, a déclaré Vladimir Poutine.

Une nouvelle fois, le président russe a pris un ton triomphaliste en évoquant les récents succès militaires sur le front ukrainien : Les capacités militaires de nos forces armées ont été multipliées. Elles avancent avec assurance dans plusieurs directions, a-t-il fait valoir devant le Parlement et l’élite russe, réunis en rangs serrés près du Kremlin.

Avec ses habituelles mises en garde contre le risque d’une escalade nucléaire, il a inversé le narratif des Occidentaux : Ils doivent finir par comprendre que nous avons aussi des armes capables d’atteindre des cibles sur leur territoire. Tout ce qu’ils sont en train d’inventer fait peser la menace réelle d’un conflit nucléaire.

A distance et sans le citer, Vladimir Poutine a défié Emmanuel Macron. « Nous nous souvenons du sort de ceux qui ont envoyé leurs troupes sur notre territoire. Les conséquences pour les interventionnistes modernes seront plus tragiques encore », a prévenu le chef du Kremlin ce jeudi dans son annuel discours à la nation.

Son allusion aux défaites en Russie de la campagne napoléonienne était une réplique directe aux déclarations du président français qui, en début de semaine, n’excluait pas l’envoi de militaires français pour soutenir l’Ukraine face à la Russie.

L’an passé, dans un discours à la nation plus agressif , Vladimir Poutine avait accusé l’Ouest de se servir du conflit en Ukraine pour « en finir » avec la Russie. Cette année, le ton était plus ironique : « Les Occidentaux ont déjà oublié ce qu’est la guerre. Tout cela n’est qu’un dessin animé pour eux », s’est moqué le président. Il a semblé ouvrir la porte aux discussions, pas avec l’Europe mais directement avec Washington.

« La Russie est prête à un dialogue avec les Etats-Unis sur les questions de stabilité stratégique. Mais dans le cas présent, nous avons affaire à un Etat dont les cercles dirigeants nous sont ouvertement hostiles », a regretté Vladimir Poutine, assurant qu’il était « absurde » d’imaginer la Russie attaquer les pays européens.

Ses messages sont clairs mais pas nouveaux – et même moins belliqueux que par le passé. La situation internationale a dominé l’ouverture de son discours mais ce sont ses promesses de politique intérieure qui ont rythmé l’essentiel de son monologue – deux heures et demie au total.
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A deux semaines de la présidentielle gagnée d’avance, le chef du Kremlin n’a pas une seule fois évoqué le scrutin. Mais il a fait miroiter de nouvelles aides aux familles et de grands projets de transport, le tout dans une échéance de six ans – la durée de son nouveau mandat.

Le président a longuement passé en revue la situation économique pour expliquer que la croissance actuelle, dopée par le complexe militaro-industriel , porterait par ricochet les autres secteurs. En 1981-1988, les dépenses militaires de l’URSS s’élevaient à 13 % du produit national brut , a-t-il rappelé. Notre tâche consiste à développer le complexe militaro-industriel de manière à accroître le potentiel scientifique, technologique et industriel du pays.

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