Le président tunisien exprime son mécontentement face aux déclarations des responsables américains

Le président tunisien, Kaïs Saïed, a exhorté, mardi, les autorités américaines à prêter une écoute attentive à leurs homologues tunisiennes « pour connaître la réalité de la situation en Tunisie ».

Le chef de l’Etat a, à cette occasion, mis au clair certaines questions liées au processus en cours en Tunisie, infirmant les allégations entretenues par certaines parties connues de tous (sans les nommer).

Saïed s’exprimait lors de sa rencontre avec la sous-secrétaire d’État américaine pour les Affaires du Proche-Orient, Barbara Leaf, au Palais présidentiel de Carthage, selon un communiqué de la présidence de la République tunisienne.

« La rencontre a porté sur le développement des relations bilatérales entre la Tunisie et les États-Unis d’Amérique », indique le communiqué.

Le communiqué de la présidence a souligné que « Saïed a appelé les autorités américaines à prêter une écoute attentive à leurs homologues tunisiennes pour connaître la réalité de la situation ».

Saïed a réitéré lors de cette rencontre « l’attachement de la Tunisie à sa souveraineté et son refus de toute ingérence dans ses affaires internes ».

Le locataire du Palais de Carthage a également exprimé « son mécontentement face aux déclarations faites par un certain nombre de responsables américains récemment ».

L’entretien a également permis d’évoquer la situation économique et sociale de la Tunisie et l’aide que peut apporter la communauté internationale pour permettre au pays de surmonter les difficultés, selon la même source.

Le 21 août, le président tunisien avait affirmé, lors de son entretien avec une délégation du Congrès américain au Palais de Carthage, que les déclarations de certains responsables américains au sujet de son pays étaient « inacceptables », soulignant que la Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain.

La Tunisie traverse une grave crise politique depuis le 25 juillet 2021, date à laquelle Saïed a entrepris d’imposer des mesures d’exception, notamment la destitution du gouvernement et la nomination d’un nouvel exécutif, la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et du Parlement, la promulgation de lois par décrets, l’adoption d’une nouvelle Constitution pour le pays et la tenue d’élections législatives anticipées.

par: Arab Observer

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