Le TPLF rend ses armes en application de l’Accord de Pretoria

Le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) a entamé mardi le processus de remise des armes lourdes du groupe à l’armée éthiopienne.

Le porte-parole du TPLF, Getachew Reda, a annoncé la livraison des armes “dans le cadre de l’engagement à mettre en œuvre l’accord de Pretoria”.

“Nous espérons et attendons que cela contribuera grandement à accélérer la mise en œuvre complète de l’accord”, a déclaré M. Reda sur son profil Twitter.

L’accord de paix prévoit notamment un désarmement des forces rebelles, le rétablissement de l’autorité fédérale au Tigré et la réouverture des accès et communications vers cette région coupée du monde depuis mi-2021.

Selon un document relatif à la mise en application de l’accord signé le 12 novembre à Nairobi, “le désarmement des armes lourdes (tigréennes) se fera simultanément avec le retrait des forces étrangères et non-fédérales”, en référence notamment à l’Érythrée, pays frontalier du Tigré, qui appuie l’armée éthiopienne dans la région. Asmara n’a pas participé aux négociations de Pretoria.

Fin novembre, le TPLF a affirmé que la livraison des armes était liée au retrait des troupes alliées de l’Éthiopie de la région du Tigré, quelques jours après que le gouvernement eut déclaré que ce retrait était subordonné au processus de désarmement.

Le conflit au Tigré a éclaté en novembre 2020 à la suite d’une attaque du TPLF contre la principale base de l’armée à Mekelle, après quoi le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed a ordonné une offensive contre le groupe après des mois de tensions politiques et administratives, notamment le refus du TPLF de reconnaître le report d’une élection et sa décision d’organiser des élections régionales en dehors d’Addis-Abeba.

Le TPLF accuse Abiy d’attiser les tensions depuis son arrivée au pouvoir en avril 2018, lorsqu’il est devenu le premier Oromo à prendre ses fonctions. Jusqu’alors, le TPLF était la force dominante au sein de la coalition au pouvoir en Éthiopie depuis 1991, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), fondé sur des critères ethniques. Le groupe s’est opposé aux réformes d’Abiy, qu’il considère comme une tentative de saper son influence.

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