Les autorités de sécurité tunisiennes ont arrêté le dirigeant d’Ennahdha, Saïed Ferjani

Le parquet a ordonné, ce lundi, selon les sources de Mosaïque FM, l’arrestation du dirigeant du mouvement de la Fraternité Ennahdha, Saïed Ferjani. Et ce, pour les besoins d’une enquête à caractère financier.

Ferjani, considéré comme l’un des dirigeants les plus dangereux de la Fraternité, a été accusé d’avoir tenté d’assassiner feu le président Zine El Abidine Ben Ali, en 1991, dans le cadre de ce que l’on appelle en Tunisie l'”affaire Barakat Al-Sahel”.

Ferjani est un ancien agent de sécurité qui a été démis de ses fonctions par feu le président Habib Bourguiba dans les années 1970 après qu’il a été prouvé qu’il appartenaitaux à la Fraternité.

Les sources ont également rapporté que Ferjani a établi un bureau secret depuis 2011 à la périphérie de la capitale sous le nom d’une fausse société qui comprend 25 membres de l’organisation de la Fraternité travaillant dans le blanchiment d’argent et élaborant des plans pour introduire des armes dans le pays pour les transférer à des groupes terroristes en Libye.

La campagne tunisienne d’arrestations comprenait également le chef de la Fraternité, l’ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri, son fils aîné, le directeur général de Mosaïque Radio (en privé) Noureddine Boutar, et l’avocat Al-Azhar Al-Akrami.

La police tunisienne a également arrêté, Issam Chebbi, chef de file du Parti républicain, Chaima Issa, une activiste ayant pris part à la révolution de 2011, et encerclé le domicile de Jawher Ben Mbarek, un détracteur du président Kaïs Saïed. Ces trois opposants sont proches du Front de salut national, une coalition que le chef de l’État a accusée d’être « payée » et composée de criminels.

Noureddine Boutar, directeur de la radio la plus écoutée en Tunisie, avait été arrêté ainsi que neuf personnalités politiques lors d’un coup de filet lancé par les autorités début février. Un mandat de dépôt a été émis lundi soir contre lui, selon ses avocats, qui avaient affirmé, après son arrestation, que son interrogatoire avait abordé la ligne éditoriale de la station.

Kaïs Saïed a déclaré publiquement que des arrestations ont ciblé des personnes considérées comme responsables d’une pénurie de biens alimentaires et de carburant. Des économistes estiment que la situation découle de la crise des finances publiques.

par: Arab Observer

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