Les manifestations pro-palestiniennes se poursuivent sur les campus américains

Les campus américains sont dans l’effervescence depuis une semaine; Une vague de manifestations, parties de l’université Columbia à New York, s’est propagée à plusieurs autres campus à travers le pays.

L’embrasement des universités américaines contre la guerre à Gaza se nourrit aussi de l’héritage du mouvement estudiantin de 1968, opposé à la guerre du Vietnam.

La mobilisation actuelle sur les campus des plus prestigieuses universités américaines contre la guerre à Gaza rappelle le mouvement des étudiants contre la guerre au Vietnam, dès 1968. À chaque fois, l’épicentre de la contestation est l’université Columbia à New York.

Les étudiants protestent contre le soutien inconditionnel des États-Unis à Israël, dans sa guerre contre les Palestiniens à Gaza. Ils soulignent les risques de génocide autant que l’ampleur des atrocités et tueries qui ont déjà dépassé le cap des 34 000 morts, d’après le ministère de la Santé à Gaza.

Les manifestations étudiantes ont commencé en octobre 2023 pour protester contre le nombre croissant de victimes dans la guerre d’Israël contre le Hamas à Gaza.

La dernière vague de manifestations est partie la semaine dernière de l’université Columbia, à New York, et s’est étendue à d’autres campus, notamment dans les États de la Nouvelle-Angleterre, dans le nord-est, où les universités ont demandé à la police d’interpeller les étudiants qui manifestent contre l’alliance militaire, diplomatique et économique des États-Unis avec Israël.

Les scènes à travers le pays se suivent et se ressemblent : des élèves installent des tentes sur leurs campus, pour dénoncer le soutien militaire des États-Unis à Israël et la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza. Puis ils sont délogés, souvent de façon musclée, par des policiers en tenue anti-émeute, à la demande de la direction des universités.

Une centaine d’étudiants ont été brièvement arrêtés, lundi, d’après la police new-yorkaise. Mercredi, 93 autres interpellations ont été enregistrées sur le campus de l’Université de Californie Sud, selon la police. Certains étudiants ont même été expulsés de leurs logements et accusés d’antisémitisme.

Craignant une détérioration de la situation, les responsables de l’université Columbia ont opté pour des cours à distance, en attendant le retour à la normale.

C’est dans ce contexte que Paul O’Brien, directeur exécutif d’Amnesty International aux États-Unis, a déclaré : “Toute mesure prise pour faire taire, harceler, menacer ou intimider ceux qui se rassemblent pacifiquement pour protester et s’exprimer est une violation de leurs droits”.

Il a ajouté que les protestations, notamment sur la question de Gaza, sont devenues “une question d’une extrême importance, alors que le gouvernement américain continue de fournir des armes à l’armée israélienne“, accusant Washington d’être “de plus en plus complice des atrocités commises contre les Palestiniens, chaque jour”.

Le mouvement estudiantin de 1968 avait remis en question l’espèce de consensus de cette époque. Le directeur du FBI redoutait même que les idées de gauche n’influencent la politique américaine, explique l’écrivain Juan Gonzalez. D’où la surveillance étroite à cette époque des mouvements de gauche.

Aujourd’hui aussi, le mouvement estudiantin américain remet en cause le consensus pro-israélien de la classe politique américaine. D’où les risques de répression sur les campus, avec la menace d’intervention de la garde nationale, sur fond d’accusations antisémites.

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