Les Possibilités de former un gouvernement tunisien après les élections législatives

La mission pour le parti vainqueur aux élections législatives en Tunisie et qui sera appelé à former le nouveau gouvernement  tunisien sera “très rude” et les probabilités d’une nouvelle crise politique sont “fortes”, ont estimé plusieurs experts.

Pour ces experts, cette crise dépassera les partis politiques pour revêtir une dimension nationale face à une conjoncture économique, sociale et politique “difficile”.

Les sondages à la sortie des urnes annoncés dimanche soir n’accordent la majorité parlementaire à aucun parti. Arrivé en première position, le mouvement “Ennahdha” a obtenu près de 40 sièges suivi de “Qalb Tounès” (33 sièges).
Loin derrière, les autres partis et les coalitions avec moins de 20 sièges chacun.
La formation du gouvernement tunisien  et son vote par le parlement est une tache “ardue” en l’absence de grands groupes proches politiquement.
En se basant sur les résultats préliminaires du scrutin législatif qui a eu lieu dimanche avec la participation de plus de 1500 listes, les dirigeants de partis politiques tunisiens ont commencé à s’exprimer sur leur positionnement dans le nouvel échiquier politique.

Le leader d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a déclaré, après l’annonce des résultats, la nécessité d’un large consensus pour gouverner. Il a exprimé la disposition d’Ennahdha d’aller vers ce compromis, «comme les islamistes l’ont toujours fait, depuis 2011».

Les positions au sein de Qalb Tounes ne sont pas homogènes. Alors que le député Yadh Elloumi refuse tout rapprochement avec Ennahdha, l’autre député, un ancien de Nidaa Tounes, Soufiane Toubel, dit que «tout pourrait se négocier après la libération de Nabil Karoui».
Le reste des alliances dépendra de ces tractations. Un appel à pareil compromis a été lancé par le président de la République, Mohamed Ennaceur, qui a appelé les organisations nationales à la rescousse, comme ce fut le cas dans le dialogue national de l’automne 2013.

Selon la constitution tunisienne, si le nouveau parlement ne parvient pas dans les deux mois à ratifier un gouvernement tunisien personnellement dirigé nommé par le parti vainqueur, le président affectera un personnage de l’extérieur du parti pour le former.

Si la deuxième personne ne parvient pas à obtenir la confiance d’une majorité de députés dans les deux mois, le Parlement sera dissous et de nouvelles élections législatives seront convoquées.

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