Liban: Les manifestations populaires se poursuivent et les routes fermées

Depuis le 17 octobre, une puissante contestation populaire gagne en ampleur au Liban , et Les manifestants ont également fermées les routes où, excédés par le coût de la vie, les gens réclament la démission du gouvernement. L’actuel soulèvement a déjà été baptisé d’«intifada fiscale» et de «révolution WhatsApp».

Des perturbations ont éclaté au Liban le 17 octobre, suite à l’établissement de nouvelles taxes, dont celle de six dollars par mois sur les appels en ligne via WhatsApp. Devenant violentes, les manifestations de masse se sont vite transformées en un mouvement antigouvernemental. Réclamant la démission du Premier ministre Saad Hariri, les protestataires ont rejeté l’appel au dialogue du Président Michel Aoun.

Les travailleurs et les étudiants de tout le Liban ont maintenu leurs mobilisations – malgré les pluies torrentielles – contre le gouvernement du Premier ministre Saad Hariri. Les manifestations durent maintenant huit jours, rejetant les soi-disant réformes économiques et exigeant la démission de l’ensemble de son gouvernement.

De nombreux axes routiers restent fermées lundi. Les appels à la grève générale se sont multipliés depuis hier soir et les barrages sont très nombreux, dans toutes les régions du pays.

A Beyrouth, des tentes bloquent la circulation sur les routes , et le rond-point de Cola est fermé.

Au sud de la capitale, l’autoroute de l’aéroport est fermée dans les deux sens, . L’autoroute menant vers le Sud est bloquée également.

Dans le Metn, la voie express, le rond-point de Mkallès-Sin el-Fil, le boulevard de Sin el-Fil et l’autoroute, au niveau de Nahr el-Mott, sont fermées à la circulation.

Au Liban-Nord, toutes les routes de Zghorta – Koura, Miryata, Denniyé,, Chekka et Batroun sont bloquées. A Tripoli, l’accès en voiture est interdit sur la place al-Nour.

Les manifestations ont éclaté la semaine dernière, entraînant la mobilisation d’un quart des six millions d’habitants du pays dans les rues après que le gouvernement ait tenté d’imposer une autre taxe visant à faire payer à la classe ouvrière profondément appauvrie du pays pour une crise économique grandissante, à savoir une taxe de 6 $ par mois sur les messages WhatsApp. Les tentatives d’utilisation de l’armée et de la police pour disperser des manifestations n’ont servi qu’à attiser la colère populaire et ont été en grande partie abandonnées.

Les manifestations ont réuni des travailleurs et des jeunes en défiant toutes les divisions sectaires et nationales, avec la participation des réfugiés palestiniens et syriens, contre lesquels l’élite dirigeante libanaise a longtemps attisé les tensions xénophobes afin d’empêcher une mobilisation unie de classe. Quelque 1,5 million de Syriens sont installés au Liban après avoir fui la terrible guerre par procuration dans leur pays menée par les États-Unis, et à qui le Liban refuse d’accorder le statut de réfugié ou d’asile, ainsi que des centaines de milliers de réfugiés palestiniens de longue date qui jouissent de droits très limités dans le pays.

Les manifestants ont exigé qu’il soit mis fin à la corruption qui suinte de tous les pores de la vie économique et sociale du pays, et la démission de l’ensemble du gouvernement et des élections libres et équitables, non fondées sur le cadre confessionnel qui a semé la division des précédentes élections. Ils ont scandé des slogans tels que: «Nous sommes un seul peuple uni contre l’État. Nous voulons qu’il tombe» et «Révolution, révolution!»

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