L’Irak accuse la Turquie d’avoir causé la mort de neuf civils irakiens

Les autorités irakiennes ont accusé la Turquie d’avoir causé la mort de neuf civils irakiens, dont des enfants, dans un bombardement, non loin de la ville de Zakho, dans le nord-est du l’Irak, près de la frontière turque. Un drame qui vient aggraver les tensions entre les deux pays voisins.

Dans le cadre de l’offensive turque contre le Kurdistan irakien, neuf civils sont morts, mercredi 20 juillet, dans une frappe ayant visé des jardins publics. Bagdad accuse Ankara et dénonce une “violation flagrante” de sa souveraineté nationale. La Turquie nie sa responsabilité, imputant le bombardement aux “terroristes” du PKK.

Bagdad a accusé les forces turques d’avoir mené ces frappes, tandis qu’Ankara a nié toute responsabilité, pointant du doigt les insurgés kurdes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), classé groupe “terroriste” par la Turquie et ses alliés occidentaux.

Le Premier ministre irakien, Moustafa Al-Kazimi, a fermement condamné une “violation flagrante de sa souveraineté” par la Turquie, accusée d’avoir effectué des frappes à l’artillerie sur des jardins récréatifs dans la région autonome du Kurdistan.

Et Bagdad, qui a décrété jeudi le deuil national, a rappelé son chargé d’affaires à Ankara et réclamé le retrait des forces turques de son territoire, a indiqué le site kurde irakien Rudaw.

La Turquie a rejeté les accusations irakiennes, imputant les frappes au PKK, rapporte le quotidien turc Sözcü :

“Il s’agit d’une attaque menée par les terroristes [le PKK], mais les autorités irakiennes ont immédiatement et sans preuve accusé la Turquie.”

Ankara compte dans son offensive en Irak sur le soutien tacite du gouvernement régional du Kurdistan irakien, dirigé par le clan Barzani, qui entretient des liens économiques très étroits avec Ankara et s’oppose au PKK, qu’il voit comme un rival politique.

Les autorités centrales de Bagdad, en revanche, condamnent régulièrement les incursions turques et la construction de bases militaires dans la région, déplorant une violation de la souveraineté irakienne.

Plusieurs groupes chiites irakiens se sont rassemblés dans la nuit à Bagdad, notamment devant l’ambassade turque, scandant des slogans hostiles à Ankara et brûlant des drapeaux turcs, précise le quotidien Cumhuriyet.

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