L’Iran convoque ses ambassadeurs en France, en Allemagne et au Royaume-Uni pour consultations

L’Iran a rappelé samedi pour consultations ses ambassadeurs en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, à l’approche du rétablissement des sanctions contre Téhéran après l’échec de négociations avec ces trois pays sur le programme nucléaire iranien, selon un média d’Etat.
Suite à l’action irresponsable de trois pays européens (de) rétablir des résolutions abrogées du Conseil de sécurité de l’ONU, les ambassadeurs de l’Iran en Allemagne, en France et au Royaume-Uni ont été rappelés à Téhéran pour consultations, a indiqué la télévision d’Etat.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté vendredi un projet de résolution visant à prolonger jusqu’au 18 avril 2026 le Plan d’action global commun (JCPOA) de 2015 sur le programme nucléaire iranien.
Ce texte, soumis par la Russie et la Chine, proposait également de repousser l’activation du mécanisme de rétablissement automatique des sanctions (“snapback”) contre l’Iran, prévue pour le 28 septembre, et déclenchée par la France et le Royaume-Uni.
La résolution n’a obtenu que quatre voix favorables, contre neuf votes négatifs et deux abstentions.
Neuf membres du Conseil,le Royaume-Uni, la France, le Danemark, la Slovénie, la Sierra Leone, le Panama, les États-Unis, la Grèce et la Somalie, s’y sont opposés.
Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, connus sous le nom de E3, sont signataires de l’accord nucléaire de 2015, qui imposait des limites aux activités nucléaires de l’Iran.
Dans ce cadre, approuvé par le Conseil de sécurité de l’ONU, Téhéran s’était engagé à restreindre l’enrichissement d’uranium et à autoriser des inspections internationales afin de garantir le caractère exclusivement pacifique de son programme nucléaire.
Après les attaques américaines et israéliennes contre son territoire, l’Iran a suspendu sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qu’il accuse de partialité à son encontre.
Le 28 août dernier, les trois pays européens ont activé le mécanisme de snapback, prévu par la résolution 2231 du Conseil de sécurité, qui entraîne le rétablissement automatique des sanctions dans un délai de 30 jours si l’Iran ne respecte pas ses engagements.