L’UE plafonne pour le prix du pétrole russe

Les États membres de l’Union européenne (l’UE) ont accepté, vendredi 2 décembre, de plafonner les prix mondiaux du pétrole russe à 60 dollars le baril, “mettant ainsi fin à des jours de discussions sur la manière de frapper durement les revenus des combustibles fossiles de Vladimir Poutine”, rapporte Politico.

L’Union européenne a trouvé un accord sur un plafonnement du prix du pétrole russe, une décision saluée par son allié américain. Le texte, ficelé jeudi, était suspendu à la décision de la Pologne, qui vient de donner son aval ce vendredi.

Cet outil est conçu par les Occidentaux pour priver Moscou des moyens de financer la guerre en Ukraine. Le mécanisme envisagé prévoit d’imposer un plafond de 60 dollars par baril aux prix du pétrole russe vendu à des États tiers, en complément de l’embargo de l’UE qui entre en vigueur lundi. Pour rappel, la Russie a tiré 67 milliards d’euros de ses ventes de pétrole à l’UE depuis le début de la guerre en Ukraine.

“L’accord de l’UE sur un plafonnement du prix du pétrole, coordonné avec le G7 et d’autres, réduira considérablement les revenus de la Russie, s’est félicitée la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Il nous aidera à stabiliser les prix mondiaux de l’énergie, ce qui profitera aux économies émergentes du monde entier.”

Washington juge « bienvenue » le plafonnement des prix du pétrole russe par l’UE.

Un peu plus tard vendredi, les pays du G7 et l’Australie sont également convenus d’un plafond à 60 dollars pour le pétrole russe. “Le G7 et l’Australie sont parvenus à un consensus sur un prix maximum de 60 dollars américains le baril pour le pétrole brut d’origine russe transporté par voie maritime”, ont annoncé ces pays dans un communiqué commun.

Lors d’un entretien téléphonique vendredi avec le chancelier Olaf Scholz, Vladimir Poutine est resté sur ses positions. Alors que le dirigeant allemand a demandé à la Russie de retirer ses troupes d’Ukraine pour permettre une « solution diplomatique », le chef d’Etat russe a estimé que les frappes massives sur les infrastructures ukrainiennes étaient « nécessaires et inévitables ».

Vladimir Poutine a également dénoncé la position destructrice de l’Occident, qui défend Kiev depuis le début du conflit. Jeudi, lors d’une conférence de presse commune avec Emmanuel Macron à Washington, le président des Etats-Unis Joe Biden s’est dit « prêt » à parler à Vladimir Poutine si ce dernier « cherche un moyen de mettre fin à la guerre », tout en précisant qu’il ne l’a pas encore fait.

par: Arab Observer

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