Macron accuse Erdogan de répandre des mensonges

Macron demande que le président turc respecte la France, respecte l’Union européenne

Le président Emmanuel Macron a estimé que son homologue turc Recep Tayyip Erdogan avait un “comportement belliqueux avec les alliés de l’Otan”, ajoutant souhaiter que les “choses s’apaisent” et que le président turc “ne dise pas de mensonges”.

Le président français Emmanuel Macron a dénoncé samedi les “manipulations” autour de ses propos sur les caricatures de Mahomet, “parfois de dirigeants politiques et religieux” qui ont laissé penser que ces dessins seraient “une émanation du gouvernement français” contre l’islam.

Emmanuel Macron a demandé “que le président turc respecte la France, respecte l’Union européenne, respecte ses valeurs, ne dise pas de mensonges et ne profère pas d’insultes”. Il a jugé “indigne” et “inadmissible” la campagne de boycott des produits français dans certains pays musulmans où des manifestations ont éclaté pour protester contre la publication de caricatures de Mahomet dont le chef de l’État français défend le droit.

Emmanuel Macron a ajouté comprendre que des musulmans puissent être “choqués” par les caricatures de Mahomet mais qu’elles ne justifiaient pas la violence, dans un entretien de presse, très regardée dans le monde musulman où les manifestations se multiplient contre les caricatures.

“Les réactions du monde musulman ont été dues à beaucoup de mensonges, et au fait que les gens ont cru comprendre que moi, j’étais favorable à ces caricatures”, poursuit le chef de l’État. “Je suis favorable à ce qu’on puisse écrire, penser, dessiner librement dans mon pays parce que je pense que c’est important, que c’est un droit, ce sont nos libertés”, a-t-il dit, tout en expliquant “comprendre” que ces caricatures puissent choquer.

Les protestations ont éclaté en réaction à ses déclarations défendant le droit à la caricature au nom de la liberté d’expression, après la décapitation le 16 octobre par un islamiste d’un enseignant français qui avait montré à ses élèves des caricatures du prophète de l’islam, en plein procès de l’attentat de 2015 contre Charlie Hebdo.

“Je comprends qu’on puisse être choqué par des caricatures, mais je n’accepterai jamais qu’on puisse justifier la violence. Nos libertés, nos droits, je considère que c’est notre vocation de les protéger”, affirme-t-il.

par: Arab Observer

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