Migrants: l’ONG Open Arms rejette la proposition d’accueil de l’Espagne

Le gouvernement espagnol a proposé hier dimanche 18 août d’accueillir dans le port d’Algésiras (sud) le navire humanitaire de l’ONG Open Arms transportant une centaine de migrants, face à « l’inconcevable » refus de l’Italie d’offrir un port d’accueil. L’ONG Proactiva Open Arms juge « irréalisable » de rallier le port porposé à cause de l’« urgence humanitaire ».

Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, « a ordonné ce dimanche l’habilitation du port d’Algésiras pour recevoir le bateau Open Arms ». Le navire se trouve actuellement face à l’île italienne de Lampedusa.

Madrid a pris cette décision en raison de « la situation d’urgence » à bord et face à « l’inconcevable décision des autorités italiennes de fermer tous ses ports », a annoncé le gouvernement dans un communiqué.

« J’ai indiqué que le port d’Algésiras serait activé pour recevoir le #OpenArms. L’Espagne agit toujours dans les situations d’urgence humanitaire. Il est nécessaire de mettre en place une solution européenne, ordonnée et solidaire, menant le défi de la migration aux valeurs de progrès et d’humanisme de l’UE », a écrit sur son compte Twitter le chef du gouvernement espagnol.

L’offre de l’Espagne est « irréalisable », estime l’Open Arms

Il est « absolument irréalisable » pour le bateau, qui transporte 105 adultes et deux enfants dans des conditions « intenables », d’aller jusqu’à Algésiras face à l’« urgence humanitaire » après 17 jours de mer, selon Laura Lanuza, porte-parole de Proactiva Open Arms. Le navire Open Arms transporte encore 105 adultes et deux enfants.

« Vous voulez que nous fassions 950 milles, soit environ 5 jours de plus, pour vous rendre à Algésiras, le port le plus éloigné de la Méditerranée, avec une situation insoutenable à bord ? », interroge le fondateur de l’ONG Proactiva Open Arms, Oscar Camps, sur Twitter.

Le ministère espagnol des Affaires étrangères a toutefois lancé parallèlement, dans un communiqué, un dernier appel « aux autorités italiennes pour qu’elles autorisent le débarquement des migrants », garantissant que ceux-ci seraient répartis entre pays européens.

Le ministre de l’Intérieur italien, le leader d’extrême droite Matteo Salvini, a laissé à contrecoeur samedi débarquer 27 migrants mineurs non accompagnés. Mais il continue à refuser le débarquement du reste des passagers.

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