Mission d’observation électorale de l’UE en Tunisie demande la libération de Nabil Karoui

Dans un communiqué, la mission d’observation électorale de l’Union européenne en Tunisie a affirmé qu’il était «important que le candidat Nabil Karoui soit en mesure de mener campagne», en vue du second tour de la présidentielle.
À l’approche du 2e tour de l’élection présidentielle en Tunisie, prévu pour le 13 octobre, la mission d’observation électorale de l’Union européenne a appelé au respect du principe d’égalité des chances entre les deux candidats.
«Tout en réaffirmant son strict respect de l’indépendance de la justice, la mission d’observation électorale de l’UE souligne qu’il est important que le candidat Nabil Karoui [actuellement en prison, ndlr] soit en mesure de mener campagne, dans le cadre de l’égalité des chances avec le candidat Kaïs Saïed, telle que stipulée par la loi tunisienne et les engagements internationaux en matière d’élections», indique le communiqué de la mission de l’UE.

«Depuis le premier tour du scrutin le 15 septembre, la présidence de la République, l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) et la télévision tunisienne se sont déclarées favorables à des mesures permettant au candidat Nabil Karoui, qui reste placé en détention préventive depuis le 23 août, de participer à la campagne, y compris dans les médias et lors des débats télévisés», ajoute le même communiqué, appelant les deux candidats à «mener une campagne transparente, libre de tensions et de fausses informations, sur le terrain, dans les médias et sur les réseaux sociaux».

Le maintien de Nabil Karoui en détention jette un sérieux doute sur la présidentielle tunisienne, et ce peu importe l’issue de son second tour.

En effet, dans le cas où M.Karoui perdrait l’élection, il pourrait toujours déposer un recours contre les résultats auprès de l’Isie, en raison d’un non-respect du principe d’égalité des chances, ce qui pourrait conduire l’Isie à invalider le scrutin.
Le deuxième cas de figure qui pourrait se présenter est une victoire de M.Karoui au second tour de la présidentielle. Si cette situation se présentait, la question de l’immunité présidentielle poserait un sérieux problème à la justice tunisienne.
L’arrestation du présidentiable est intervenue, le 23 août, dans le cadre d’une affaire «liée à des crimes de blanchiment d’argent, d’évasion fiscale, d’escroquerie, où sont accusés Ghazi et Nabil Karoui», selon le parquet.

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