Netanyahu: L’armée israélienne entrerait à Rafah avec ou sans accord

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a affirmé, mardi, que son armée envahira Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, malgré les informations faisant état d’un possible accord de cessez-le-feu avec le Hamas.

Il a ajouté que l’armée israélienne entrerait à Rafah pour y détruire les bataillons du Hamas, avec ou sans accord.

“Il est hors de question que nous arrêtions la guerre avant d’avoir atteint tous ses objectifs”, a déclaré Netanyahu lors d’une réunion avec des familles de soldats israéliens, cité dans un communiqué de son bureau.

Selon lui, l’évacuation des civils de Rafah a commencé.

“Nous avons commencé l’évacuation de la population de Rafah. Nous y serons bientôt”, a-t-il ajouté.

M. Netanyahu a lancé cet avertissement en dépit de la réprobation de nombreuses capitales, à commencer par Washington, et d’organisations humanitaires qui redoutent des pertes civiles massives en cas d’offensive sur cette ville devenue un refuge pour un million et demi de Palestiniens.

Les déclarations de Netanyahu interviennent alors que des informations font état d’une nouvelle proposition de cessez-le-feu discutée par le Hamas et Israël pour mettre fin au conflit dans la Bande de Gaza.

La nouvelle offre inclut la volonté d’Israël de discuter du rétablissement d’un calme durable à Gaza après une première libération de prisonniers pour des raisons humanitaires, ont déclaré deux responsables israéliens au site d’information Axios.

Le Hamas devrait donner sa réponse à la proposition de cessez-le-feu dans le courant de la semaine.

Rafah, qui abrite plus de 1,4 million de Palestiniens déplacés, est la dernière zone de la Bande de Gaza où Israël n’a pas encore annoncé officiellement l’entrée de ses troupes pour poursuivre son offensive contre les Palestiniens.

Israël mène une offensive meurtrière contre la Bande de Gaza depuis l’attaque transfrontalière menée le 7 octobre dernier par le mouvement palestinien Hamas, attaque qui, selon Tel-Aviv, aurait fait près de 1 200 morts.

Depuis lors, près de 34 500 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 77 600 autres ont été blessés dans un contexte de destruction massive et de graves pénuries de produits de première nécessité.

Plus de six mois après le déclenchement de la guerre israélienne, de vastes pans de Gaza sont en ruines, poussant 85 % de la population de l’enclave à se déplacer à l’intérieur du territoire, dans le cadre d’un blocus paralysant visant les denrées alimentaires, l’eau potable et les médicaments, d’après les données de l’ONU.

Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice pour crime de génocide. Une ordonnance rendue en janvier a enjoint Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.

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