La junte nigérienne met ses forces armées en état d’alerte maximale

La junte nigérienne a ordonné à ses forces armées de se mettre en état d’alerte maximale, invoquant une menace accrue d’attaque.

Dans un message transmis à la radio, le chef d’état-major des armées du Niger a ordonné la mise en état d’alerte maximale des forces armées du pays.

« Dès la réception de ce message, mettez tout votre personnel en état d’alerte maximale », a déclaré Moussa Salaou Barmou.

Le militaire a expliqué que la décision a été prise dans un contexte de menaces d’agression de plus en plus importantes contre le Niger, afin d’éviter une surprise générale et d’assurer une riposte adéquate.

C’est ce qui ressort d’un document interne publié vendredi par son chef de la défense, dont une source sécuritaire dans le pays a confirmé l’authenticité. Selon Reuters, le document, partagé en ligne samedi, indique que l’ordre d’être en alerte maximale permettrait aux forces de réagir de manière adéquate en cas d’attaque et « d’éviter une surprise générale ». « Les menaces d’agression sur le territoire national se font de plus en plus sentir », indique le communiqué.

Le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, Omar Touray, a déclaré vendredi que l’organisme sous-régional « n’a ni déclaré la guerre au peuple de la République du Niger ni prévu d’envahir le pays ». «Si l’option diplomatique échoue, la CEDEAO n’aura pas d’autre choix. Toutes les mesures seront prises sous l’autorité des chefs d’État, pour rétablir l’ordre constitutionnel», a cependant précisé le diplomate gambien.

Fin juillet, quelques jours après la prise du pouvoir à Niamey par un groupe de militaires avec le général Abdourahamane Tiani à sa tête, la CEDEAO a imposé de lourdes sanctions économiques et financières contre le pays et a menacé d’employer la force armée pour rétablir l’ordre constitutionnel.

Le 24 août, Niamey, hostile à cet ultimatum, a autorisé l’intervention des armées du Burkina Faso et du Mali, solidaires avec les militaires nigériens au pouvoir, sur son territoire « en cas d’agression ».

Le 25 août, les militaires au pouvoir ont demandé à l’ambassadeur de France de quitter le territoire sous 48 heures en raison d’actions françaises contraires aux intérêts de Niamey. La France a rejeté cette injonction.

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