Nouvelle manifestation contre la réforme judiciaire en Israël

Les Israéliens sont descendus de nouveau samedi dans la rue pour protester contre la réforme judiciaire voulue par le gouvernement, quelques jours après que le Premier ministre Benjamin Nétanyahou a promis de faire avancer ce projet controversé.

À Tel-Aviv, les manifestants se sont rassemblés comme chaque semaine depuis plusieurs mois, brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «Israël brûle» et traitant Benjamin Nétanyahou d’«ennemi de la démocratie».

Des rassemblements aux carrefours et dans toutes les grandes villes du pays pour la 25e semaine consécutive. Particulièrement remarqué à Tel Aviv l’ancien Premier ministre et chef d’état-major Ehud Barak qui lance un appel à la résistance non violente :

« Il faut renforcer notre combat et nous diriger vers la désobéissance civile non-violente. C’est la seule voie légitime de protestation pour une population quand son gouvernement œuvre à l’encontre de ses propres valeurs de base. »

Bien qu’aucun chiffre de participation n’ait été communiqué dans l’immédiat, les manifestations hebdomadaires ont régulièrement rassemblé des dizaines de milliers de personnes. Depuis janvier, les manifestants protestent contre la réforme du gouvernement, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël, qui vise selon ses partisans à rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême, que l’exécutif juge politisée, au profit du Parlement.

Les détracteurs de la réforme estiment au contraire qu’elle risque d’ouvrir la voie à une dérive illibérale ou autoritaire. Benjamin Nétanyahou a annoncé fin mars une «pause» dans le projet pour donner une «chance […] au dialogue», mais a promis le 18 juin de faire avancer les travaux sur le projet de réforme qui divise profondément le pays.

«Nous nous réunirons cette semaine et commencerons les mesures pratiques», a déclaré Benjamin Nétanyahou, sans fournir davantage de détails. L’annonce du Premier ministre est intervenue quelques jours après l’annonce par les deux principaux chefs de l’opposition israélienne, Yaïr Lapid et Benny Gantz, de la suspension de leur participation aux pourparlers. Yair Lapid avait alors accusé Benjamin Nétanyahou «de faire croire qu’il était ouvert à la discussion».

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