La fin des négociations sur le nucléaire iranien à Vienne

Les discussions pour sauver l’accord international sur le nucléaire iranien se sont achevées sur une “impression générale positive” jeudi à Vienne, selon la Russie, après plusieurs jours d’escalade et tandis que Téhéran se prépare à enrichir l’uranium à hauteur de 60%.

Ces derniers jours, les pays occidentaux avaient fait part de leur déception à la suite de la décision de l’Iran de franchir le seuil inédit de 60%.

Les Etats parties à l’accord (Allemagne, France, Royaume-Uni, Chine, Russie et Iran) se sont réunis pendant environ deux heures, avant la redémarrage des pourparlers techniques.

Nous nous réjouissons de voir tout le monde de retour à Vienne, prêt à faire avancer les négociations, malgré les événements difficiles de ces derniers jours, a tweeté de son côté le coordinateur de l’Union européenne, Enrique Mora.

C’est “extrêmement inquiétant du point de vue de la non-prolifération nucléaire”, avait souligné le porte-parole de l’Union européenne Peter Stano, rappelant qu'”il n’y avait aucune justification civile crédible ou plausible” à une telle mesure.

Nous prenons très au sérieux cette annonce provocatrice de Téhéran, avait réagi mercredi soir à Bruxelles le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. Je dois vous dire que cette mesure soulève des questions sur le sérieux s’agissant des pourparlers sur le nucléaire iranien.

Au début de la réunion de la Commission mixte jeudi, Abbas Araghchi, le président de la délégation iranienne, tout en déplorant la “faible réaction des pays européens”, a souligné que les parties à l’accord devaient “condamner à l’unanimité cet événement, sans considérations politiques”, a écrit l’Iran dans un communiqué.

L’enrichissement d’uranium à 60% se veut une réponse au terrorisme nucléaire d’Israël après l’explosion survenue dimanche dans l’usine d’enrichissement de Natanz, argue Téhéran, qui accuse ouvertement les Israéliens d’avoir saboté cette usine.

L’Iran l’a répété mercredi, pour enrayer cette spirale dangereuse, les Etats-Unis doivent lever les sanctions imposées par Donald Trump, qui a retiré son pays de l’accord en 2018.

C’est un des sujets sur lesquels planchent les experts à Vienne, sous l’égide de l’Union européenne, avec la participation indirecte d’une délégation américaine, logée dans un autre hôtel.

Les obstacles sont cependant nombreux et définir une feuille de route acceptable par l’Iran et par les Etats-Unis, les deux puissances ennemies, prendra du temps, préviennent les experts.

La toile de sanctions tissée par l’ex-président américain s’avère ainsi complexe à défaire, certaines ayant été imposées pour des raisons non-nucléaires.

En attendant, Téhéran réduit le délai pour acquérir la matière fissile nécessaire à la fabrication d’une bombe, déplore le diplomate européen.

par: Arab Observer 

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