ONU: Antonio Guterres a mis en garde contre un hiver de grogne qui se profile à l’horizon

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a mis en garde mardi à l’ouverture de l’Assemblée générale annuelle contre un hiver de grogne qui se profile à l’horizon, dans un monde “paralysé” par les divisions malgré les crises qui s’amoncellent, de la guerre en Ukraine au réchauffement.

“La crise du pouvoir d’achat se déchaîne, la confiance s’effrite, les inégalités explosent, notre planète brûle”, et malgré tout, “nous sommes bloqués par un dysfonctionnement mondial colossal”, a déclaré Guterres en ouvrant cette semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies.

“Ces crises menacent l’avenir même de l’humanité et le destin de la planète”, a-t-il estimé. “Ne nous berçons pas d’illusion. Nous sommes dans une mer agitée. Un hiver de grogne mondiale se profile à l’horizon”.

Les pays pauvres, en première ligne des impacts dévastateurs d’un réchauffement dont ils ne sont pas responsables, se battent notamment pour que les pays riches tiennent enfin leurs promesses d’aide financière.

“Il est grand temps de dépasser ces discussions sans fin”, a lancé mardi Antonio Guterres.

S’en prenant aux grandes entreprises productrices d’énergies fossiles qui “se régalent” de profits gonflés par la guerre en Ukraine, il a d’ailleurs appelé les pays riches à taxer ces profits pour les “rediriger” en partie vers les pays subissant des “pertes et dommages” en raison des impacts dévastateurs du changement climatique et vers les populations subissant l’inflation.

A deux mois de la conférence sur le climat de l’ONU COP27 en Egypte, l’action climatique est passée au second plan” des autres crises, a-t-il également dénoncé, appelant à mettre fin à “notre guerre suicidaire contre la nature.

Dans un rapport publié vendredi, l’ONG estime que la faim aiguë a augmenté de 123% depuis 2016 dans dix pays parmi les plus exposés aux risques climatiques.

Sécheresses extrêmes, inondations dévastatrices, désertification: en six ans, la “faim aiguë” a plus que doublé dans les pays les plus exposés aux catastrophes climatiques, selon l’ONG Oxfam, qui appelle les Etats industrialisés à réduire massivement leurs émissions de gaz à effet de serre et à réparer les dommages causés.

Si les conflits et les crises économiques restent les principaux responsables de la faim, “les phénomènes météorologiques extrêmes, de plus en plus nombreux et violents, réduisent eux aussi la capacité des populations pauvres à contrer la faim et à faire face aux chocs à venir”, souligne l’ONG.

Les pays industrialisés et notamment ceux du G20 sont “responsables de plus de trois quarts des émissions mondiales de carbone”, tandis que ces dix pays vulnérables n’en émettent collectivement que 0,13%, souligne l’ONG.

par: Arab Observer

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