Erdogan admet avoir kidnappé Orhan Inandi du Kirghizistan

Plus d’un mois après sa disparition et le démenti par le chef du régime turc, Recep Tayyip Erdogan, à son homologue kirghize, Sadyr Zjaparov, qu’il savait où se trouvait l’opposant politique Orhan Inande, Erdogan a admis cette semaine que les services de renseignement avaient l’a kidnappé et l’a envoyé en Turquie en tant que membre éminent du mouvement d’Abdullah Gülen.

Il y a un peu plus d’un mois, c’est au Kenya que les services de renseignement turcs arrêtaient et ramenaient de force en Turquie un membre jugé influent des réseaux de Fethullah Gülen, son neveu Selahaddin Gülen. Cette fois, l’opération s’est déroulée sur le sol kirghize, et visait Orhan Inandi, décrit par Ankara comme le responsable en Asie centrale du mouvement güleniste, considéré comme une organisation terroriste.

Orhan Inandi est un ressortissant kirghize d’origine turque dont Ankara réclamait aussi l’extradition. Depuis 2016, la Turquie traque les membres présumés du réseau de Fethullah Gülen à l’étranger.

La Turquie considère son arrestation comme suffisamment importante pour que Recep Tayyip Erdogan l’ait lui-même annoncée. Nous poursuivrons nos efforts pour détruire la FETÖ, a lancé le président turc.

Le ministère kirghize des Affaires étrangères est entré sur la ligne de crise ; Où elle a demandé au régime de Recep Tayyip Erdogan de livrer rapidement son compatriote, Inandi, et de préserver sa vie.

Le parlement kirghize, à son tour, a rapidement condamné l’incident, affirmant qu’il “viole l’honneur et la souveraineté du pays et a annoncé l’ouverture d’une enquête à son sujet”, selon ce qui a été publié par le journal turc Zaman.

La fin du mois de juin, le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, s’est rendu au Kirghizistan pour rencontrer le président kirghize. Il est possible qu’à ce moment, il y ait eu une clarification ou qu’il a fait savoir simplement que la Turquie détenait Orhan Inandi et qu’elle n’avait pas l’intention de le relâcher.

La Turquie a exercé beaucoup de pression sur le Kirghizistan, en 2018 elle avait exigé des Kirghizes qu’ils ferment l’ensemble des écoles liées au réseau de Fethullah Gülen. Les Kirghizes l’avaient refusé en expliquant que c’était désormais le gouvernement kirghize qui gérait ces écoles et qu’il était hors de question d’obéir à ces injonctions de fermeture.

par: Arab Observer

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