Pedro Sánchez: L’Espagne est préparée pour reconnaître l’Etat palestinien

Le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, très critique vis-à-vis d’Israël, est disposé à une avancée diplomatique en faveur de la Palestine, mais souhaite le faire conjointement avec d’autres pays européens.

L’Espagne est préparée pour reconnaître l’Etat palestinien. Devant les députés, ce mercredi 10 avril, le Premier ministre, Pedro Sánchez, a confirmé sa volonté d’accorder un statut diplomatique de plein droit à la Palestine, et poursuit ses efforts pour rallier à cette idée d’autres pays de l’Union européenne. La communauté internationale ne pourra pas aider l’Etat palestinien si elle ne reconnaît pas son existence, a déclaré le chef du gouvernement, tout en dénonçant la réponse disproportionnée d’Israël dans la bande de Gaza.

La date de cette décision relevant de «l’intérêt géopolitique de l’Europe» n’est pas précisée, mais Sánchez avait évoqué comme échéance souhaitable la fin du mois de juin, lors d’une rencontre informelle avec des journalistes, la semaine dernière, en marge d’une tournée au Moyen-Orient.

Madrid est en effet l’une des capitales européennes les plus critiques vis-à-vis d’Israël depuis le début du conflit à Gaza. Fin mars, en marge d’un sommet européen à Bruxelles, Pedro Sánchez avait publié une déclaration commune avec ses homologues irlandais, maltais et slovène dans laquelle les dirigeants se disaient prêts à reconnaître la Palestine, dans la mesure où cela pourra apporter une contribution positive à la résolution du conflit israélo-palestinien.

Le sujet a été abordé lors des récentes visites en Jordanie, en Arabie Saoudite et au Qatar. Et il le sera encore à partir de jeudi, lors d’une nouvelle tournée de Pedro Sánchez en Pologne, en Norvège, en Irlande et en Slovénie.

La semaine prochaine, il a prévu de recevoir à Madrid son homologue portugais Luís Montenegro, récemment nommé, pour parler encore une fois de la nécessité d’avancer vers la reconnaissance de la Palestine, a indiqué mardi la porte-parole du gouvernement espagnol, Pilar Alegría.

La reconnaissance d’un Etat palestinien par l’Espagne n’est pas un débat nouveau, issu des suites du 7 Octobre. Une résolution dans ce sens avait été adoptée en novembre 2014, sous le gouvernement conservateur dirigé par Mariano Rajoy. Bien que soutenue par l’ensemble des forces politiques de l’époque, elle n’avait pas été suivie d’effet, faute de consensus européen sur le sujet. Le Partido popular, alors au pouvoir, s’est par la suite régulièrement déclaré partisan d’une solution à deux Etats. Ce qu’a confirmé ce mercredi l’actuel chef de file de la formation, Alberto Núñez Feijóo.

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