Rached Ghannouchi incite au chaos et au coup d’État

 

Dans un appel indirect au coup d’État contre le président tunisien Kaïs Saïed, le chef du mouvement de la Fraternité Ennahdha, Rached Ghannouchi, a déclaré que les forces de sécurité et militaires tunisiennes “ne resteront pas longtemps silencieuses” et que le parlement dissous depuis le 25 juillet , 2021, « conserve toujours sa légitimité.

Le leader du mouvement tunisien Ennahdha, Rached Ghannouchi, a appelé au retour de la démocratie dans le pays, rejetant toute ingérence étrangère dans les affaires de la nation.

Dans une interview accordée à la chaîne privée Zitouna TV, Rached Ghannouchi, n’a fait qu’insister de façon claire ou tacite sur son envie d’un retour vers la situation d’avant le 25 juillet 2021. Comme si d’un simple coup de baguette, on pouvait effacer ce qui s’était passé à partir de cette date-là. Comme si toute cette mouvance politique n’avait jamais existé ! Comme si Ennahdha avait le droit d’agir de façon unilatérale et de s’approprier le pays, c’est-à-dire, user des mêmes subterfuges et manœuvres reprochés au président de la République.

“Nous ne sommes pas en attente d’armées étrangères pour soutenir la démocratie en Tunisie”, a déclaré l’ancien président du Parlement tunisien, ajoutant : “Ce sont les Tunisiens qui ont apporté la démocratie et ce sont eux qui vont en assurer le rétablissement”.

“La Tunisie a encore besoin de réconciliation. Les Tunisiens doivent s’accepter les uns les autres”, a déclaré Rached Ghannouchi.

Le militant politique Kais Karoui a déclaré que le leader d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, est politiquement fini et il devrait démissionner complètement de la vie politique.

Karoui a ajouté à Diwan FM que la plus grande réalisation du président Kais Saied est de déraciner la tumeur suite aux annonces faites le 25 juillet.

Il a souligné que la tumeur s’était propagée avant les élections de 2011 et que l’État était entré dans la phase de décadence et de destruction, selon lui, soulignant que Kais Saied est le seul qui se bat sérieusement.

La Tunisie est, depuis 2021, en proie à une profonde crise politique qui a fortement aggravé la situation économique du pays. Le 25 juillet 2021, en effet, le président Kaïs Saïed avait décidé d’évincer le gouvernement et de dissoudre l’Assemblée des représentants du peuple (ANP –parlement).

Depuis lors, Saïed a organisé, en juillet dernier, un référendum portant sur le choix d’une nouvelle Constitution, puis des élections législatives anticipées dont le premier tour s’est tenu le 17 décembre dernier.

Alors que Kaïs Saïed insiste sur le fait que les mesures d’exception qu’il a imposées étaient destinées à “sauver” le pays de l’effondrement, ses détracteurs affirment qu’en imposant ces mesures, le président du pays n’a fait qu’orchestrer un coup d’État.


par: Arab Observer

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