Réactions internationales à l’assassinat de la journaliste Shireen Abu Akleh

La mort de la journaliste d’Al-Jazeera, Shireen Abu Akleh tuée par balles alors qu’elle couvrait une opération de l’armée israélienne en Cisjordanie occupée, a déclenché un concert de réactions internationales.

L’Union européenne a réclamé mercredi une enquête approfondie et indépendante sur le meurtre d’une journaliste de la chaîne arabe Al Jazeera, Shireen Abu Akleh, tuée par balle alors qu’elle couvrait des affrontements dans le secteur de Jénine, en Cisjordanie occupée. Un autre journaliste, Ali al Samoud, a été blessé, selon le porte-parole du Service européen d’action extérieure de l’UE.

La France a “exigé”, mercredi 11 mai, une enquête sur la mort “profondément choquante” de la journaliste américano-palestinienne d’Al-Jazeera, Shireen Abu Akleh, âgée de 51 ans, tuée par balle mercredi alors qu’elle couvrait une opération de l’armée israélienne à Jénine, en Cisjordanie occupée. Cette déclaration du ministère des Affaires étrangères a été suivie, dans l’après-midi, de demandes similaires de la part de l’Union européenne et des Etats-Unis.

Pour l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, cette affaire “doit être étudié de manière transparente. Nous encourageons les deux parties à participer à cette enquête afin que nous puissions comprendre pourquoi cela s’est produit”. Côté européen, “il est essentiel qu’une enquête approfondie et indépendante clarifie dès que possible toutes les circonstances de ces incidents et que les responsables soient traduits en justice”, a déclaré Peter Stano, porte-parole de Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne.

Le secrétariat général de la Ligue des États arabes a condamné fermement le “crime odieux” d’assassinat de la journaliste d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh, ce 11 mai, dans le camp de Jénine en Cisjordanie occupée.

La Ligue arabe a estimé dans un communiqué que ce crime vise à “enterrer” une voix de “droit qui dévoile la vérité, la voix de la liberté et la défense de la justice et des questions humanitaires, à travers l’agression et le ciblage continus de la région de Jénine et l’escalade de la guerre déclarée de l’occupation contre le peuple palestinien”.

Le Secrétariat général de la Ligue a tenu responsable le gouvernement d’occupation pour ce “crime odieux qui appelle la responsabilité internationale et la poursuite de ses auteurs devant les instances judiciaires internationales compétentes”, insistant qu’il s’agit d’un “crime de guerre et d’une violation grave du droit international”.

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a également condamné l’assassinat de la journaliste palestinienne Shireen Abu Aqleh, qui a été martyrisée par les balles de l’occupation alors qu’elle couvrait les événements militaires dans le camp de Jénine.

À son tour, le ministère britannique des Affaires étrangères a condamné l’incident. L’ambassadeur de Londres en Israël a appelé à une enquête urgente sur l’assassinat.

De son côté, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wencesland, a condamné le “crime d’exécution de la journaliste Shireen Abu Aqleh, alors qu’elle couvrait la prise d’assaut du camp de réfugiés de Jénine par les forces d’occupation”, et a appelé à une enquête immédiate et approfondie et que les responsables soient tenus responsables.

Shireen Abu Akleh, une des journalistes les plus connues de la chaîne panarabe Al-Jazeera, portait un gilet pare-balles siglé “Presse” lorsqu’elle a été tuée. Des journalistes présents sur place ont fait état de tirs de l’armée israélienne et dans un communiqué, la chaîne Al-Jazeera a affirmé que Shireen Abu Akleh avait été tuée “de sang froid” par les forces israéliennes. “L’armée mène une enquête sur ces événements et envisage la possibilité que les journalistes ont été atteints par des hommes armés palestiniens”, a déclaré pour sa part l’armée israélienne.

par: Arab Observer

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