Recep Tayyip Erdogan change d’avis et rencontrera Mike Pence et Mike Pompeo

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui avait fait savoir qu’il refusait de rencontrer le vice-président américain Mike Pence, a fini par changer d’avis.
Rencontrera, rencontrera pas ? Mercredi, Recep Tayyip Erdogan a annoncé qu’il s’entretiendrait bien avec Mike Pence, le vice-président américain qui se trouvera jeudi à Ankara, accompagné du secrétaire d’Etat Mike Pompeo. Quelques minutes plus tôt, il avait assuré qu’il refusait de rencontrer les deux Américains, venus pour tenter de négocier un cessez-le-feu immédiat dans le cadre de l’opération militaire turque lancée dans le nord-est syrien : «Ils rencontreront leurs homologues. Moi, je ne parlerai qu’à Trump, s’il vient», avait-il déclaré, après un discours donné devant le groupe parlementaire du parti au pouvoir. La porte-parole de Mike Pence avait rapidement répondu que le départ du vice-président américain pour Ankara était maintenu ce mercredi.

Quelques heures plus tôt, Recep Tayyip Erdogan s’était montré inflexible et a refusé toute négociation en vue d’un cessez-le-feu face aux forces kurdes, considérées comme «terroristes» par le gouvernement turc : «Notre proposition est la suivante: tout de suite, ce soir, que tous les terroristes déposent leurs armes et leurs équipements, détruisent toutes leurs fortifications et se retirent de la zone de sécurité que nous avons fixée. Certains dirigeants essayent de mener une médiation. Il n’y a rien de tel dans l’histoire de la République turque que de s’asseoir à une même table avec une organisation terroriste.»

La rencontre avec le vice-président américain et le secrétaire d’Etat surviendra à quelques jours d’un déplacement de Recep Tayyip Erdogan en Russie, convié par Vladimir Poutine pour un entretien à Moscou «dans les prochains jours», probablement «avant fin octobre», afin d’affirmer leur commune «nécessité de prévenir un conflit entre les unités turques et syriennes». Face au retrait des forces américaines, qui étaient leurs alliées jusque là, les Kurdes ont passé un accord avec le régime de Bachar el-Assad, soutenu depuis des années par la Russie. L’armée du régime syrien s’est dernièrement déployée dans des zones qui étaient sous contrôle des YPG.

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