Emmanuel Macron: Le régime turc porte une responsabilité historique et criminelle de ce qui se passe en Libye

Le président français Emmanuel Macron a accusé ce lundi le régime turc d’avoir dans le conflit libyen une “responsabilité historique et criminelle” en tant que pays qui “prétend être membre de l’Otan”.

“Nous sommes à un moment d’indispensable clarification de la politique turque en Libye, qui est pour nous inacceptable”, a déclaré le chef de l’État lors d’une conférence de presse avec la chancelière allemande Angela Merkel, dans la ville de Meseberg.

Selon le chef de l’État français, la Turquie “ne respecte aucun de ses engagements de la conférence de Berlin” organisée en janvier, et a “accru sa présence militaire en Libye”.

La chancelière allemande Angela Merkel a accueilli le président français Emmanuel Macron pour discuter de la prochaine présidence berlinoise de l’Union européenne alors que l’union s’efforce de trouver une voie à suivre dans le cadre de la pandémie de Coronavirus, où les États de l’Union européenne ne se sont pas encore mis d’accord sur une politique finale pour le coronavirus.

En Libye, théâtre d’une guerre civile depuis 2011, “le premier intervenant extérieur, c’est la Turquie”, a fait valoir Emmanuel Macron. La Turquie de Recep Tayyip Erdogan “ne respecte aucun de ses engagements de la conférence de Berlin (organisée en janvier), a accru sa présence militaire en Libye et elle a massivement réimporté des combattants djihadistes depuis la Syrie”, a-t-il fustigé.

“C’est la responsabilité historique et criminelle de la Turquie, qui prétend être membre de l’Otan, en tout cas elle le revendique”, a-t-il ajouté.

Le président de la République avait déjà accusé Ankara le 22 juin de jouer un “jeu dangereux” en Libye, dans lequel il voyait une nouvelle démonstration de la “mort cérébrale” de l’Otan. La Turquie est devenue le principal soutien international du gouvernement d’union nationale (GNA) de Tripoli, qui a repris début juin le contrôle de l’ensemble du nord-ouest de la Libye en faisant reculer les forces du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est du pays.

par: Arab Observer

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