Saïed appelle à accélérer la présentation des demandes pour prolonger le délai du gel des biens spoliés à l’étranger

Le président tunisien Kaïs Saïed a appelé, d’après un communiqué de Carthage, à “accélérer la présentation des demandes accompagnées de toutes les preuves pour prolonger le délai du gel des biens spoliés à l’étranger, sachant que la date limite de présentation de ces demandes est fixée à la fin du mois en cours, et que tout retard pourrait profiter à ceux qui ont détourné les biens du peuple tunisien pendant des décennies”.

Cela est intervenu lors de sa rencontre avec le ministre des Domaines de l’État et des Affaires foncières, Mohamed Rekik et le chargé du contentieux de l’État, Ali Abbes, lundi 28 août 2023, au palais de Carthage.

Le chef de l’État a également appelé à engager de nouvelles poursuites contre “tous ceux qui ont pris possession des ressources du peuple tunisien après le 14 janvier 2011”.

Saïed a souligné que “les demandes de report auraient dû être présentées, il y a un certain temps, et non pas deux jours de l’expiration des délais”.

La discussion a également porté sur “les procédures longues et les conditions loin d’être innocentes imposées par certains pays et banques où les fonds détournés se trouvent”, toujours selon le communiqué de Carthage.

“Certains d’entre eux souhaitent obtenir des jugements en présentiel contre les accusés, alors qu’ils savent pertinemment que ces derniers sont en fuite à l’étranger. L’expérience a également montré que les jugements émis dans certains pays ne sont exécutés qu’après de longues décennies, et le peuple dont les biens ont été pillés ne récupère qu’une infime partie. De nombreuses pratiques de ce genre vont à l’encontre des droits humains les plus fondamentaux”, a-t-il aussi affirmé.

Le président de la République a indiqué que “si le peuple tunisien récupérait ces avoirs, qui sont légitimement les siens et qui sont évalués à des milliards provenant de comptes bancaires, de biens immobiliers et de biens meubles, il ne serait pas plongé dans cette crise financière. Ces fonds sont chez eux, et pourtant ils veulent nous prêter sous leurs conditions”, lit-on dans le communiqué de la présidence de la République.

La réunion a également, permis d’aborder “la nécessité que l’action diplomatique soit parallèle à l’action judiciaire, ainsi que l’importance de soulever ces questions dans le cadre des organisations internationales et régionales pour unifier les positions des pays touchés par la spoliation de leurs richesses”.

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