Sommet trilatéral russo-turc-iranien sur la Syrie à Ankara

Un sommet axé sur la Syrie a réuni lundi à Ankara les présidents turc, russe et iranien qui doivent notamment discuter de la situation dans le dernier bastion rebelle d’Idleb où ils soutiennent des camps opposés.
La réunion entre Recep Tayyip Erdogan, Vladimir Poutine et Hassan Rohani a débuté vers 19H00 (16H00 GMT) avec plus de trois heures de retard.

Il s’agit du cinquième sommet sur la Syrie depuis 2017 entre M. Erdogan, dont le pays soutient l’opposition syrienne, et MM. Poutine et Rohani, garants du régime de Damas.

“Nous pouvons décider de mesures concrètes pour éteindre l’incendie en Syrie”, a déclaré M. Erdogan à l’ouverture du sommet. “Maintenir l’espoir d’une solution politique en Syrie dépend de nos efforts”.
M. Poutine a pour sa part souligné la nécessité de poursuivre “une lutte sans compromis contre les terroristes en Syrie”, dans une référence aux groupes armés dominés par lesterroristes qui contrôlent Idleb et qui sont régulièrement visés par des bombardement du régime syrien et de Moscou.

“Une zone de désescalade ne doit pas servir de terrain pour des provocations armées”, a-t-il dit.

Le président russe, Vladimir Poutine, a indiqué qu’il faut préserver l’unité des territoires de la Syrie et que la communauté internationale doit contribuer au processus de reconstruction.
Dans une allocution qu’il a prononcée lors de la réunion des présidents des pays garantissant le processus d’Astana (La Russie, l’Iran et la Turquie) aujourd’hui à Ankara, Poutine, a fait noter : « La situation dans la zone de désescalade à Idleb suscite notre inquiétude et il ne faut pas que cette zone soit un foyer pour les terroristes».
Poutine a assuré qu’il ne faut pas politiser l’octroi des aides humanitaires aux personnes qui en ont besoin en Syrie.
Poutine s’est dit également inquiet de la situation dans la région syrienne, Jazira, insistant sur l’importance de préserver l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie.
Il a appelé la communauté internationale à apporter toute aide à tous les Syriens sans préconditions et sans politisation.
De son côté, Le président iranien, Hassan Rohani, a affirmé que règlement de la crise en Syrie est politique.
Rohani a souligné la nécessité de poursuivre la lutte contre le terrorisme en Syrie, d’y éradiquer le terrorisme, de préserver l’unité, la souveraineté et l’indépendance de ses territoires et d’interdire toute intervention étrangère dans ses affaires.
Il a fait savoir que la présence illégale des forces américaines en Syrie menace l’unité et la souveraineté de la Syrie.
Et Rohani de poursuivre : « C’est au peuple syrien seul de décider de l’avenir de son pays loin de toute intervention étrangère ».
Rohani a précisé que l’entité de l’ennemi israélien avait accentué ces derniers mois ses agressions contre les territoires syriens et avait menacé l’Iran et le Liban, affirmant que ces pratiques sont non juridiques et accentuent la tension dans la région et que tout pays a le droit de se défendre face aux attaques conformément à la Charte de l’ONU.

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