Soudan: Six manifestants ont été tués lors de manifestations

Six manifestants ont été tués lors de manifestations au Soudan,  selon des médecins pro-démocratie où des dizaines de milliers de Soudanais appelaient au départ du général Abdel Fattah al-Burhane, l’auteur du putsch qui a plongé en octobre le pays dans la violence et une grave crise économique.

Les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau à Khartoum, et ont ouvert le feu à Omdurman, ville voisine de la capitale, ont déclaré des témoins.

Des manifestants avaient bloqué certaines des principales artères de la capitale avec des pierres et des pneus en feu.

Les forces de sécurité s’étaient déployées en nombre et l’accès à internet avait été coupé en cette journée de mobilisation.

Les deux sociétés de télécommunications privées du Soudan, s’exprimant sous couvert d’anonymat, ont affirmé que les autorités leur avaient ordonné de couper une nouvelle fois l’accès à Internet jeudi.

Les autorités ont été appelées à respecter leur engagement concernant le droit de réunion pacifique, a déclaré l’envoyé des Nations unies au Soudan, Volker Perthes.

Des dizaines de milliers de personnes sont une nouvelle fois descendues dans les rues des grandes villes du Soudan, ce jeudi 30 juin, huit mois après le coup d’État du général Abdel Fattah al-Burhan, pour exiger le départ de la junte militaire.

Dans la capitale, des foules immenses ont convergé en direction du palais présidentiel. Elles se sont heurté à un déploiement massif des forces de sécurité qui verrouillaient le centre-ville. La répression a fait au moins huit morts. Un bilan qui pourrait s’alourdir.

À partir de la matinée, toutes les communications ont été coupées au Soudan, à l’exception des appels internationaux. Tôt, les manifestants ont commencé à se rassembler quartier par quartier pour converger ensemble vers le palais présidentiel.

Plusieurs cortèges ont notamment réussi à franchir les ponts qui mènent au centre-ville de Khartoum, sur lesquels d’imposants containers avaient été déployés pour barrer le passable. Impossible d’évaluer le nombre de manifestants. Comme à chaque rassemblement, le réseau internet et téléphone étaient fortement perturbés.

Dans l’après-midi, des violences ont éclaté. Selon un syndicat de médecins, proche de la contestation, plusieurs manifestants ont été abattus par les forces de sécurité, qui ont également effectué des descentes dans des hôpitaux pour arrêter les manifestants blessés. La répression se poursuivait à la nuit tombée, même si les cortèges avaient commencé à se disperser.

Mercredi, l’émissaire des Nations unies au Soudan, ainsi que plusieurs ambassades, ont appelé les autorités à éviter la violence.

par: Arab Observer

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