La France veut une supervision internationale du cessez-le-feu du Haut-Karabakh

La France souhaite une supervision internationale pour mettre en place un cessez-le-feu au Haut-Karabakh, craignant que la Russie et la Turquie puissent conclure un accord en excluant les puissances occidentales des futurs pourparlers de paix, a déclaré jeudi la présidence française.

Emmanuel Macron s’est de nouveau entretenu jeudi avec le président azerbaidjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, alors que Paris souhaite une “supervision internationale” du cessez-le-feu au Nagorny Karabakh, a indiqué l’Elysée.

Le président français a fait part de son souhait que la fin des combats puisse permettre de reprendre des négociations de bonne foi, afin de protéger la population du Haut Karabakh et d’assurer le retour de dizaines de milliers de personnes ayant fui leurs habitations.

La population française compte entre 400.000 et 600.000 personnes d’origine arménienne. Emmanuel Macron a pris soin de ne pas soutenir l’un des partis durant le conflit, mais il a été critiqué dans son pays pour ne pas avoir fait assez pour aider Erevan.

“Nous voulons que le Groupe de Minsk joue son rôle dans la définition de la surveillance du cessez-le-feu”, a déclaré un responsable présidentiel français aux journalistes.

Paris faisait pression pour une “supervision internationale” du cessez-le-feu afin de permettre le retour des réfugiés, d’organiser le retour des combattants étrangers, en particulier ceux venant de Syrie, et d’entamer des discussions sur le statut du Haut-Karabakh, ajoute-t-on de même source.

“Nous comprenons que les Russes discutent avec les Turcs d’une formule possible, dont nous ne voulons pas, qui reproduirait le processus d’Astana pour diviser leurs rôles dans cette région sensible”, a déclaré le responsable présidentiel français.

“Nous ne pouvons pas avoir d’un côté Minsk et de l’autre Astana. A un moment donné, les Russes doivent faire un choix”.

Dans ses échanges, Emmanuel Macron a également annoncé un “effort d’aide humanitaire porté par la France et sa volonté que des mesures fortes soient prises pour protéger le patrimoine religieux et culturel” du Nagorny Karabakh. Il en a aussi discuté jeudi avec la directrice générale de l’Unesco Audrey Azoulay, selon l’Elysée.

par: Arab Observer

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