Syrie: le groupe jihadiste HTS refuse de se retirer d’une future zone tampon

Le chef du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, Abou Mohamad al-Joulani, a refusé samedi 3 août tout retrait d’une future zone tampon dans la région d’Idleb, après l’entrée en vigueur d’une trêve dans cette zone du nord-ouest de la Syrie.

Après l’annonce d’une trêve négociée par la Russie et la Turquie jeudi 1er août, Damas avait posé ses conditions : le respect par l’armée syrienne du cessez-le-feu sera lié au retrait des groupes jihadistes de la zone démilitarisée, large de 20 kilomètres, convenue en septembre 2018 par Moscou et Ankara. Cette zone tampon n’a jamais pu être concrétisée en raison du refus des jihadistes de s’en retirer comme le stipulent les accords de Sotchi, conclus entre Vladimir Poutine et Recep Tayyeb Erdogan.

La violence a sensiblement baissé

Sur le terrain, la violence a sensiblement baissé. Russes et Syriens ont suspendu leurs raids aériens et les opérations offensives ont cessé, seuls des duels d’artillerie sont venus troubler la trêve annoncée. La réponse des jihadistes est venue de la bouche de leur chef lors d’une rencontre organisée samedi par Hayaat Tahrir al-Cham, avec des journalistes basés à Idleb.

Abou Mohammad al-Joulani a déclaré que ce « que le régime n’a pas pris militairement et par la force, il ne l’obtiendra pas de manière pacifique par la négociation politique ». « Nous ne nous retirerons jamais de la zone tampon », a martelé le chef jihadiste, qui a menacé de riposter à toute violation de la trêve par l’armée syrienne et ses alliés.

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