Contacts entre des députés d’Ennahdha et des terroristes dans les prisons

La présidente du bloc du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a déclaré étre en possession de documents prouvant l’existence de contacts entre des députés d’Ennahdha et des terroristes dans les prisons.

Lors de son passage, ce vendredi 12 juin 2020 sur Al Watania 1, elle a expliqué que le jour du décès de son père, elle avait obtenu, par l’intermédiaire d’agents de l’administration générale des prisons, une enveloppe contenant ces documents.

Moussi a confirmé qu’elle présentera toutes les données lors d’une conférence de presse organisée à cet effet par le parti., ajoutant qu’elle soumettra le dossier à l’instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), afin de protéger ceux qui ont dévoilé l’affaire.

Les données, qui ont été rapportées par Abir Moussi, comprenent les noms des responsables de l’administration pénitentiaire qui ont coordonné avec des membres du mouvement Ennahdha afin de leur permettre de rendre des visites nocturnes à des terroristes dans les prisons de Mornaguia et Borj Amri.

La ministre de la justice, Thouraya Jeribi a ordonné, samedi, l’ouverture d’une enquête sur les déclarations de la présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi.

Par ailleurs, Abir Moussi a dit disposer d’informations sur des cadres sécuritaires qui facilitent la communication entre des députés avec des détenus impliqués dans des affaires terroristes.
De son côté, la ministre Thouraya Jeribi a ordonné ce matin l’ouverture d’une enquête conformément aux dispositions de l’article 23 du code des procédures pénales, selon le communiqué du ministère.

Rappelons que cet article dispose que le ministre de la justice « peut dénoncer au Procureur Général de la République les infractions à la loi pénale dont il a connaissance, lui enjoindre d’engager ou de faire engager des poursuites ou de saisir la juridiction compétente de telles réquisitions écrites qu’il juge opportunes ».

Rappelons que Abir Moussi avait expressément hier accusé des élus du parti Ennahdha de s’entretenir avec des prisonniers impliqués dans des affaires terroristes et incarcérés dans les prisons civiles de la Mornaguia et de Bojr El Amri. Le tout avec la complicité de cadres pénitenciers moyennant, dit-elle, certains avantages et privilèges.

Moussi a également lu, en direct, le texte d’un SMS qu’elle avait reçu, la mettant en garde contre une tentative d’assassinat à la voiture piégée la visant.

par: Arab Observer

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