Turquie: Nous ne négocions pas avec les terroristes

«Nous ne négocions pas avec les terroristes», telle a été la réponse du ministre turc des Affaires étrangères interrogé sur la proposition de Donald Trump d’être médiateur entre Ankara et les Unités de protection du peuple kurde lors d’un entretien à Deutsche Welle.
Lors d’une interview accordée à Deutsche Welle, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a commenté l’initiative du Président états-unien d’intervenir en tant que médiateur entre la Turquie et les Unités de protection du peuple kurde (YPG).
«Nous ne discutons pas, ne négocions pas avec les terroristes. La seule chose à faire est que ces terroristes déposent les armes», a lancé le ministre. Et d’ajouter:
«Dans le passé, nous avons essayé une solution politique en Turquie et nous avons vu ce qui s’est passé.»

Le 10 octobre, Donald Trump a évoqué la possibilité d’une médiation de Washington entre Ankara et les Kurdes et a demandé à ses diplomates d’arranger un cessez-le-feu.

Il a appelé les États-Unis à résoudre les questions en suspens entre les deux pays en tenant leurs promesses plutôt que de proférer des menaces de sanctions.

“Aucun pays n’a le pouvoir de détruire l’économie turque”, a-t-il déclaré.

Le responsable turc a expliqué qu’il y a de nombreuses questions qui doivent être résolues, telles que le terrorisme, la sécurité et l’intégrité territoriale de la Syrie, la solution politique dans ce pays, la stabilité de la région et le retour des migrants dans leurs régions.

“Nous devons nous concentrer sur ces questions, sinon si nous avions peur des sanctions, nous n’aurions pas lancé ce processus, c’est une question de vie qui affecte notre sécurité nationale”, a-t-il dit.

« Le mieux que les États-Unis puissent faire est de faire sortir les militants de la région », a-t-il dit.

Le 9 octobre, le Président turc a annoncé le début d’un agression  militaire contre les milices kurdes dans le nord-est de la Syrie, baptisée Source de paix. Selon le Président turc, l’agression  a pour but de «créer une zone de sécurité qui permettra le retour des réfugiés syriens» que la Turquie a accueillis sur son territoire.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS) contrôlent une grande partie du territoire qui était dominé auparavant par Daech* et retiennent des milliers de djihadistes et des dizaines de milliers de leurs proches qui sont en détention. Plusieurs pays et organisations internationales ont condamné l’agression  turque. L’UE a exigé l’arrêt des opérations.

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