Turquie suspend les opérations de forage en Méditerranée

La Turquie a annoncé qu’elle avait mis sur pause un projet d’exploration d’hydrocarbures dans une zone disputée de la Méditerranée orientale, un geste qui vise à apaiser les vives tensions avec Athènes.

Le porte-parole de Recep Tayyip Erdogan, Ibrahim Kalin a indiqué: “Notre Président a déclaré que tant que les négociations sont en cours, nous allons attendre quelque temps afin d’adopter une attitude constructive”. “La Grèce est un pays voisin important pour nous. Nous sommes prêts à discuter avec la Grèce”, a-t-il ajouté dans une interview avec la chaîne d’information CNN-Türk.

Ces déclarations interviennent alors que la tension est montée d’un cran en Méditerranée orientale la semaine dernière. Ankara avait indiqué que le navire de recherche sismique Oruç Reis devait être déployé à proximité de l’île grecque de Kastellorizo située près des côtes turques.

Face à cette déclaration, Athènes avait protesté en envoyant des navires militaires en mer Egée. Le ministre grec des Affaires Etrangères avait appelé la Turquie “à cesser immédiatement ses activités illégales qui violent les droits souverains et sapent la paix et la sécurité dans la région”.

Nabila Massrali, porte-parole de l’UE a déclaré aux journalistes que la Turquie, candidat pour entrer dans l’UE, “doit s’engager sans équivoque pour des relations de bon voisinage, l’application des accords internationaux et la résolution pacifique des disputes en accord avec la charte de l’ONU”.

L’UE, qui a déjà condamné ces “forages illégaux”, “a souligné à plusieurs reprises que la délimitation des zones économiques exclusives et du plateau continental doit être établie par le dialogue et des négociations de bonne foi”, a-t-elle ajouté.

Pour tenter d’appuyer ses revendications, Ankara a signé l’an dernier un accord maritime controversé avec le gouvernement de Tripoli, en Libye, qui élargit son territoire maritime en Méditerranée orientale. La Zone économique exclusive ainsi établie comprend des îles grecques, dont Kastellorizo et la Crète. La Grèce s’est toujours opposée à cette déclaration.

La découverte ces dernières années de vastes gisements gaziers en Méditerranée orientale a aiguisé l’appétit des pays riverains, comme la Grèce, Chypre, la Turquie, l’Égypte ou encore Israël.

par: Arab Observer

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