Un cinquième cycle de pourparlers entre l’Iran et les Etats-Unis se à Rome

L’Iran et les Etats-Unis se retrouvent vendredi à Rome pour un cinquième cycle de pourparlers sur le nucléaire iranien sous médiation omanaise, au moment où les négociations semblent buter sur la question de l’enrichissement d’uranium.

Les deux pays se retrouvent vendredi, au moment où ils affichent publiquement leur désaccord sur la question sensible de l’enrichissement d’uranium. L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, qui mène les discussions pour Washington, a estimé dimanche que les États-Unis ne pouvaient autoriser ne serait-ce qu’un pour cent de capacité d’enrichissement à l’Iran.

L’Iran ne peut pas avoir une capacité d’enrichissement, car cela en fait finalement une puissance nucléaire de seuil, a argué mercredi le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio.

Des désaccords fondamentaux demeurent avec les États-Unis, a estimé jeudi le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, qui mène les négociations pour Téhéran. Si les États-Unis empêchent l’Iran d’enrichir de l’uranium « il n’y aura pas d’accord », a-t-il mis en garde.

Téhéran, qui défend un droit au nucléaire civil, considère cette exigence comme contraire aux dispositions du Traité de non-prolifération (TNP), dont l’Iran est signataire. La souveraineté de l’Iran est une ligne rouge et l’Iran ne renoncera en aucun cas au droit d’enrichir de l’uranium, déclare à l’AFP le politologue iranien Mohammad Marandi.

Téhéran et Washington, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979 qui a renversé en Iran une monarchie pro-occidentale, ont entamé le 12 avril des discussions sur l’épineux dossier du programme nucléaire iranien.

Ces discussions représentent le plus haut niveau d’engagement entre les deux pays depuis le retrait unilatéral en 2018 par les Etats-Unis de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu trois ans plus tôt à Vienne.

Le président américain Donald Trump, à l’origine de cette décision durant son premier mandat (2017-2021), a rétabli de lourdes sanctions américaines contre l’Iran dans le cadre d’une politique dite de pression maximale. Il cherche dorénavant à négocier un nouveau pacte avec Téhéran, qui espère une levée des sanctions qui asphyxient son économie.

Les deux pays se retrouvent vendredi au moment où ils affichent publiquement leur désaccord sur la question sensible de l’enrichissement d’uranium.

Les pourparlers de vendredi se tiendront avant un Conseil de l’AIEA en juin à Vienne, durant lequel les activités nucléaires de l’Iran seront notamment passées en revue. L’accord sur le nucléaire de 2015, qui expire en octobre soit dix ans après l’entrée en vigueur du texte, prévoit la possibilité de réimposer des sanctions onusiennes si l’Iran ne se conforme pas à ses engagements.



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