Un puissant séisme fait des milliers de morts en Turquie et en Syrie

Plus de 3.000 personnes, selon des bilans provisoires, ont été tuées lundi dans le sud-est de la Turquie et en Syrie voisine par un puissant séisme de magnitude 7.8, suivi quelques heures plus tard par une forte réplique, et l’aide internationale se mobilisait après ces secousses alors que les opérations de secours étaient gênées par le froid et la nuit.

Ce bilan ne cesse de s’alourdir, un grand nombre de personnes restant piégées sous les bâtiments effondrés qui se comptent par milliers. La pluie et la neige, tombée à certains endroits en abondance, et la baisse attendue des températures avec la tombée de la nuit rendaient lundi soir encore plus difficile le travail des secours.

Dans ces conditions, l’Organisation mondiale de la santé a dit s’attendre à un bilan final beaucoup plus élevé. “Nous voyons souvent des nombres huit fois plus élevés que les nombres initiaux”, a dit une responsable des situations d’urgence du bureau européen de l’OMS, Catherine Smallwood.

Des répliques incessantes, sur des bâtiments fragilisés, toute la journée, lundi 6 février, le séisme a continué à frapper la Turquie, même à 200 km de l’épicentre, les destructions sont immenses. La première secousse, la plus violente, a été enregistrée à 4h17, lorsque les habitants dormaient.

Puis, très vite, de nouveaux effondrements. À côté des gravats, les proches s’inquiètent. Sous les décombres, certains envoient des appels à l’aide.

À chaque réplique, il faut évacuer. Pendant son reportage, un journaliste peine à rester debout. Plus aucun endroit n’est vraiment sûr. L’épicentre de ce puissant séisme , de magnitude 7,8, est situé près de la ville de Pazarcik, au sud-est de la Turquie. La zone dévastée fait au moins 500 km de large, jusqu’en Syrie. Le bilan, plusieurs milliers de morts, devrait encore s’alourdir, en Syrie comme en Turquie.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé à l’union nationale, précisant que la Turquie avait reçu les offres d’aide de 45 pays. Il a décrété un deuil national de sept jours.

Quant au gouvernement syrien, il a lancé un appel à l’aide à la communauté internationale.

Du monde entier ont afflué les messages de soutien, du président américain Joe Biden à ses homologues russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping, en passant par le pape François qui s’est dit “profondément attristé”, ainsi que les propositions d’aide humanitaire et médicale.

“Nos équipes sont sur le terrain pour évaluer les besoins et apporter leur assistance”, a déclaré dans un communiqué le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, en appelant à la communauté internationale alors qu’une minute de silence était observée à l’assemblée générale des Nations unies.

La Grèce, malgré ses relations orageuses avec son voisin, a promis “de mettre à disposition (…) toutes ses forces pour venir en aide à la Turquie” et le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a appelé M. Erdogan pour lui offrir une “aide immédiate”.

L’Union européenne a activé son “mécanisme de protection civile” et “des équipes des Pays-Bas et de Roumanie sont déjà en route” ainsi que notamment 139 secouristes français qui doivent partir dans la soirée et 76 pompiers polonais. L’Azerbaïdjan, allié et voisin de la Turquie, a annoncé l’envoi immédiat de 370 secouristes, le Qatar et les Emirats ainsi que l’Inde celui d’équipes de secours et médicales et de matériel de secours. C’est jusqu’à l’Ukraine en guerre qui a proposé “un grand groupe de secouristes”.

par: Arab Observer

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