Tunisie: La découverte d’un tunnel près de la résidence de l’ambassadeur de France

La découverte d’un tunnel débouchant près de la résidence de l’ambassadeur de France, à la Marsa, ravive les inquiétudes sur le danger terroriste dans un pays profondément déstabilisé.

Le ministère tunisien de l’Intérieur a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête après la découverte d’un tunnel conduisant d’une maison fréquentée par un extrémiste connu des services de renseignement en direction de la résidence de l’ambassadeur de France.

De quoi inquiéter dans un pays où la menace terroriste est toujours présente. Plusieurs cellules ont été démantelées ces dernières semaines dans un contexte d’instabilité économique préoccupant.

La résidence d’André Parant, l’ambassadeur de France à Tunis, est située à la Marsa, coquette banlieue de la capitale. Dar el Kamila, son nom arabe, est un superbe palais qui se dresse parmi des jardins luxuriants.

La première fait état de travaux découverts dans une maison proche de la résidence. Selon Yasser Ben Mosbah, porte-parole du ministère de l’Intérieur, une perquisition a été menée après surveillance et filature d’un « extrémiste » qui se rendait fréquemment dans cette demeure. L’homme n’a pas été arrêté, à l’heure où nous écrivons ces lignes. Si la longueur de « 270 mètres » évoquée par certains médias locaux est avérée, creuser un tunnel de cette envergure implique le travail non d’un seul individu mais d’un groupe.

Mais une seconde version tend à minimiser l’affaire, voire à l’embrouiller. C’est le site Tunisie Numérique qui la divulgue. « Il s’agit d’une villa squattée depuis 1982 par des familles tunisiennes et elle est propriété d’un ressortissant d’un pays du Golfe a confié cette source à nos confrères du site. Par jugement d’huissier, il a été décidé d’évacuer les familles. Lors de l’opération, on a découvert un trou de 1 mètre creusé dans le jardin et en direction de la résidence de l’ambassadeur de France. Rien de grave, il s’agit de personnes qui cherchent des trésors, à moins qu’ils ne cachent autre chose… »

Au Palais de Carthage, on évoque « une période transitoire » en mettant l’accent sur la lutte contre la corruption, ce qui est toujours populaire. De nombreuses personnalités n’ont plus le droit de sortir du territoire. Dans ce contexte, la découverte d’un complot contre l’ambassadeur de France justifierait les mesures sécuritaires, voire le recours à l’armée que nombre de Tunisiens appellent de leurs vœux. Dans une conversation téléphonique avec une journaliste de Shems Radio, le diplomate français, a, de son côté, évoqué « des pistes incertaines » et « des rumeurs ».

par: Arab Observer

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