Une résolution de l’ONU appelle à un cessez-le-feu permanent en Libye

Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé mercredi, pour la première fois depuis la relance en avril d’un conflit en Libye, une résolution réclamant qu'”un cessez-le-feu durable” succède dans ce pays à la trêve fragile observée depuis janvier.

Près d’un mois après la conférence à Berlin, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté mercredi 12 février une résolution réclamant qu’un “cessez-le-feu durable” succède en Libye à la trêve fragile observée depuis janvier. Il s’agit de la première résolution de l’organe onusien depuis la relance du conflit en avril 2019.
Le texte, rédigé par le Royaume-Uni, a été approuvé par 14 voix sur 15, la Russie s’étant abstenue.
Il avait fait l’objet de discussions ardues depuis plus de trois semaines, illustrant des divisions persistantes de la communauté internationale sur le dossier libyen malgré l’unité affichée lors d’un sommet à Berlin le 19 janvier auquel avaient notamment participé les présidents russe et turc dont les pays soutiennent chacun une des deux parties opposées en Libye.
La résolution “affirme la nécessité d’un cessez-le-feu durable en Libye, à la première occasion et sans pré-conditions”.

la résolution demande au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, de soumettre des propositions sur le contrôle d’un cessez-le-feu “dès que possible, une fois (que celui-ci) sera décidé par les parties libyennes”. Le texte invite aussi les organisations régionales, “notamment l’Union africaine, la Ligue des Etats Arabes et l’Union européenne”, à voir “de manière coordonnée et harmonieuse” comment elles “pourraient soutenir l’ONU” dans sa recherche d’une solution politique et d’une supervision d’un cessez-le-feu.
Le texte entérine enfin les conclusions du sommet de Berlin qui demandait aux Etats membres de s’abstenir de toute interférence dans le conflit libyen.

Dans ce texte, Londres a choisi de maintenir la mention de la “préoccupation (du Conseil) devant l’implication croissante de mercenaires en Libye”.
Cette mention avait été à l’origine la semaine dernière d’un blocage des négociations par la Russie, Moscou réclamant de remplacer le mot “mercenaires” par “combattants terroristes étrangers”.

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