Violents affrontements, incendie criminel et prolongation de l’état d’urgence

Le gouvernement chilien va étendre l’état d’urgence aux villes du nord et du sud, a annoncé dimanche soir le président Sebastian Pinera, après la mort d’au moins sept personnes lors d’affrontements violents et d’incendies criminels ce week-end.

Le Chili est “en guerre”. Ce sont les mots employés, dimanche 20 octobre, par le président Sebastian Pinera, dont le pays est secoué depuis trois jours par des émeutes et des pillages qui ont fait sept morts, la pire explosion sociale depuis des décennies.
“Nous sommes en guerre contre un ennemi puissant, qui est prêt  à commettre des actes violents sans aucune limite”, a-t-il déclaré dans une allocution à la télévision depuis le siège de l’armée à Santiago.
Le président a confirmé que l’état d’urgence – qu’il a déclaré à Santiago samedi, entraînant le déploiement de l’armée dans les rues de la ville – serait étendu au nord et au sud de la capitale.
Le mouvement de contestation, initié par des lycéens et des étudiants, a débuté il y a deux semaines en raison de la hausse du prix du titre de transport.

Sebastian Pinera a annoncé que les réseaux de bus et de métro à Santiago fonctionneraient partiellement lundi, ainsi que les hôpitaux, certaines écoles et crèches, et appelé les Chiliens à se regrouper, à aider leurs voisins et à rester en
sécurité.
L’état d’urgence étendu à plusieurs villes
Le ministre de l’Intérieur, Andres Chadwick, a annoncé plus tôt dimanche soir que la décision d’étendre l’état d’urgence avait été prise dans un contexte “d’escalade des faits violents et du vandalisme”. Les effectifs de l’armée et de la police sont actuellement de 10 500 à Santiago et seront renforcés si nécessaire, a-t-il précisé.
Santiago et plusieurs autres villes chiliennes ont été le théâtre d’émeutes conduisant le président Sebastian Pinera à annoncer qu’il gelait la hausse du prix du titre de transport, à l’origine du mouvement de contestation.
L’état d’urgence, déclaré samedi à Santiago, sera étendu aux villes d’Antofagasta, Valparaiso, Valdivia, Chillan, Talca, Temuco et Punta Arenas, a indiqué le ministre de l’Intérieur.
Les réseaux de transports étaient bloqués dimanche à Santiago et les vols au départ et à l’arrivée de la capitale chilienne étaient perturbés en raison de la crise.
Les autorités militaires, mandatées par le président Pinera pour rétablir l’ordre à Santiago, ont décrété un nouveau couvre-feu dimanche, à partir de 19 h (22 h GMT) jusqu’à lundi matin 6 h (9 h GMT). Plusieurs grandes manifestations ont toutefois continué au-delà de l’heure de couvre-feu, ont rapporté des témoins et des médias chiliens.

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